La députée France insoumise Danièle Obono critiquée après avoir émis des doutes sur "le concept flou" de radicalisation
La députée France insoumise Danièle Obono est sous le feu des critiques depuis son intervention de dimanche 1er octobre, sur le plateau de l'émission politique dominicale de BFMTV. L'élue de la 17ème circonscription de Paris a émis des doutes sur les "concepts flous" associés à la radicalisation. L'intervieweuse lui demandait si un chauffeur de bus qui refusait de conduire un véhicule précédemment utilisé par une femme pouvait être qualifié comme quelqu'un de "radicalisé".
Pour Danièle Obono, dans ce cas précis, il n'y a pas de mesure de lutte contre le terrorisme à prendre puisqu'il s'agit-là, selon elle, "d'un préjudice contre les femmes". La sanction devrait porter sur le caractère "sexiste" de la discrimination. "Quelqu'un qui refuse ce que vous dites là, est-ce que c'est le signe d'une radicalisation? Je ne sais pas… On peut être sexiste et religieux, ou pas croyant" sans pour autant être radicalisé, a-t-elle ajouté.
Un agent de la RATP qui refuse de conduire un bus après une femme, "quel rapport avec le terrorisme"? D.Obono (FI) pic.twitter.com/O1QX9FH47E
— BFMTV (@BFMTV) 1 octobre 2017
A ces mots, plusieurs personnalités politiques n'ont fait qu'un bond. Dont Marine Le Pen. "Ces propos irresponsables contribuent à minimiser la montée de l’islam radical dans notre pays. Les Français méritent la vérité", a écrit la présidente du Front national sur Twitter.
Danièle Obono a, lors de ce débat politique, réaffirmé sa volonté et celle des Insoumis d'un projet de loi antiterroriste "revisité". "Nous avons proposé des amendements qui donnent plus de moyens à la justice" et "des amendements qui ciblent les sources de financement", a-t-elle expliqué. "Nous avons proposé par exemple de faire une surveillance des paradis fiscaux, des États qui soutiennent les entreprises terroristes, des entreprises", n'oubliant pas de citer "Lafarge par exemple qui a avoué avoir participé à financer Daech".
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