La députée LREM Laeticia Avia reçoit une lettre d'insultes racistes et de menace de mort
Une missive aux insultes racistes d'une rare violence, contenant également une menace de mort. C'est le contenu de la lettre qu'a reçu la députée LREM Laeticia Avia. Révoltée, elle a décidé ce mercredi 28 d'en révéler le contenu sur son compte Twitter.
"Ce n'est pas une grosse truie noire venue d'Afrique qui va se permettre de se mêler de la vie des Français. Votre passage dans les médias nous donne la nausée", écrit l'auteur de la lettre, évidemment anonyme. Et de poursuivre: "Vous feriez mieux de vous mettre au travail chez le peuple retardé d'Afrique qui ne pense qu'à soutirer de l'argent à la France. L'Afrique avait des atouts mis en valeur par les colons que l'on a chassés pour retourner dans le néant de leur fainéantise. L'Africain est à mi-chemin entre le singe et l'homme...".
28 février 2018. Aujourd’hui j’ai reçu une lettre d’un racisme inouï, ponctué d’une menace de mort.
— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) 28 février 2018
Je déposerai plainte. #NeRienLaisserPasser pic.twitter.com/c0yuRNxLPu
Et de conclure ce message abject par une menace de mort: "Compte tes jours, on va s'occuper de toi".
L'élue, dénonçant un "racisme inouï", a annoncé son intention de déposer une plainte. Née de parents originaires du Togo, Laetitia Avia dit n’avoir "jamais subi une attaque d’un tel racisme". "On ne peut pas laisser passer ça", a-t-elle déclaré.
Immédiatement, la députée de Paris a reçu le soutien de nombre de ses collègues parlementaires, de tous bords politiques confondus. "Comme souvent, l'abjection du propos raciste va de pair avec la lâcheté de l'anonymat", a notamment commenté François de Rugy, le président de l'Assemblée nationale.
La loi définit l’injure raciste comme "toute expression outrageante, terme de mépris ou invective adressé à une personne ou à un groupe à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée". Lorsqu’elle est publique, son auteur encourt jusqu'à 1 an de prison et 45.000 euros d'amende. Quant à la menace de mort, elle est punie de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
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