La loi Macron débattue à l'Assemblée nationale
Le projet de loi Macron est débattu à l'Assemblée nationale à partir de ce lundi. Après des mois de discussions et de contestations, aussi bien dans le monde politique que dans la rue, le dénouement approche.
L'exécutif a misé gros sur cette loi épaisse (201 articles), voire fourre-tout, censée lever les freins à la croissance en réformant les professions réglementées, le travail le dimanche, le logement, les prud'hommes, le licenciement ou encore les transports.
Autant de projets qui sont des motifs de fâcheries pour les députés les plus à gauche, notamment les frondeurs du PS. La loi Macron est devenue pour eux le symbole de la ligne -trop libérale à leur goût- du gouvernement Valls. L'exécutif ne peut pas s'assurer de l'approbation des députés d'extrême gauche, les écologistes sont tentés par l'abstention et certains frondeurs pourraient même voter contre.
Avec 305 apparentés socialistes et radicaux, frondeurs compris, pour 577 députés, le gouvernement est loin d'être sûr de réunir une majorité absolue (289 voix). Mais l'opposition, avec 237 députés apparentés UMP et UDI, non plus.
Pour faire échec à la loi, il faudrait donc une abstention massive dans les rangs des socialistes et de leurs alliés ou de nombreux votes "contre". Un scénario peu probable, d'autant plus qu'une partie de l'opposition pourrait apporter son soutien au gouvernement. C'est donc d'avantage sur les amendements apportés à la loi que la fronde pourrait se faire sentir. Déjà en commission, 1.743 amendements avaient été déposés dont 495 adoptés et 3.000 autres ont d'ores et déjà été proposés.
La loi Macron est devenue l'un des projets phares du quinquennat de François Hollande. Cherchant à en dédramatiser le vote, le président de la République avait déclaré le 5 janvier sur France Inter: "Ce n'est pas la loi du siècle", avant de se rattraper: "C'est une loi pour le siècle prochain".
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