Laïcité : la crèche de Noël restera à la mairie de Melun

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AZ
Publié le 22 décembre 2014 - 16:57
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Une crèche de Noël.
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Les crèches de Noël ont suscité la polémique ces dernières semaines.
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A trois jours de Noël, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a autorisé, ce lundi, la mairie de cette commune à conserver sa crèche de Noël. Installée dans les jardins de l'hôtel de ville, elle était contestée par une association au nom du principe de laïcité.

La justice a tranché. Après la ville de Béziers, c'est au tour de Melun de garder sa crèche. Le tribunal administratif de Melun a autorisé, ce lundi, la mairie de cette commune de Seine-et-Marne à conserver la crèche de Noël. Installée dans les jardins de l'hôtel de ville, elle était contestée au nom du principe de laïcité. Le maire UMP de la ville, Gérard Millet, s'est dit "très satisfait" de la décision de justice. "Cette crèche, on ne l'a pas faite par provocation. C'est un élément culturel, qui a toute sa place dans les décorations de Noël", a-t-il réagi.

Le tribunal a rejeté la demande formulée par la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne, mais aussi les conclusions du rapporteur public. Ce dernier s'était prononcé vendredi 19 en faveur du retrait de la crèche, estimant que cette installation était un emblème religieux et non une simple tradition. De son côté, la fédération, qui se bat depuis plusieurs années contre l'installation de cette crèche, a estimé qu'il s'agissait d'une rupture de la loi de 1905, qui interdit l'apposition de signes religieux dans les lieux publics.

Suite à la décision du tribunal, le secrétaire de la fédération, Gérard Docquin, par qui le scandale est arrivé, a fait part de sa déception. Il s'est dit "déçu" par le rejet de sa demande et a qualifié cette décision de "surprenante". Il a également estimé qu'un tel jugement est "dommage pour la République et dommage pour la laïcité".

Vendredi déjà, le tribunal administratif de Montpellier avait autorisé la mairie à garder sa crèche. La juge Marianne Hardy avait justifié sa décision par défaut d'urgence, "en l'absence de circonstances particulières qui auraient pu résulter, notamment de troubles à l'ordre public". Si ces deux décisions de justice vont dans le même sens, cela n'a pas toujours été le cas. Le 2 décembre dernier, le tribunal administratif de Nantes avait pris une décision contraire et avait demandé au conseil général de démonter sa crèche dans le hall de ses locaux car elle portait atteinte au principe de laïcité. 

 

 

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