L'arsenal impressionnant de Benalla : des armes de poing et un fusil à pompe

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La rédaction de France-Soir
Publié le 01 août 2018 - 12:03
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Alexandre Benalla assurant la sécurité d'Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture, le 24 février 2018
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© Ludovic MARIN / POOL/AFP/Archives
Alexandre Benalla possédait trois pistolets automatiques et un fusil à pompe.
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Alexandre Benalla possédait un véritable arsenal qu'il cachait en lieu sûr, rapporte "Le Point". Trois pistolets automatiques et un fusil à pompe que l’ancien chargé de mission a tardé à remettre à la justice.

C'est un arsenal impressionnant qu'Alexandre Benalla a remis lundi 30 aux forces de l'ordre dans le cadre de son contrôle judiciaire pour "violences par personne chargée d'une mission de service public", "usurpation de fonctions" et "usurpation de signes réservés à l'autorité publique".

Au total, l'ancien chargé de mission possède trois armes de poing, des Glock 17, 26 et 19, ainsi qu'un fusil à pompe détaille Le Point. Des armes qui équipent donc habituellement le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), la gendarmerie ou encore le GIGN, des entités dont ne fait absolument pas partie Alexandre Benalla. Des armes qu'il conservait dans une armoire forte pour éviter de "qu'elles soient volées en cas de cambriolage", a expliqué Alexandre Benalla.

Voir - Benalla, un point d'interrogation dans la sécurité du président

Pour autant, les policiers ont eu du mal à mettre la main sur cet arsenal. En effet, comme le rapporte Le Canard enchaîné, les forces de l'ordre ont perquisitionné le domicile d’Alexandre Benalla, situé à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, le 20 juillet dernier dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte contre lui par le parquet de Paris. Sauf que les policiers sont finalement contraints de repartir, le serrurier ne parvenant pas à crocheter la serrure de l’appartement. En guise de scellé, ils apposent un simple autocollant sur la porte d’entrée, témoignant selon le palmipède d’une "incroyable désinvolture".

Ce n'est que le lendemain que les forces de l'ordre parviennent à entrer dans l'appartement et découvrent avec stupeur que l'armoire forte est vide. L’ex-chargé de mission auprès de l’Elysée évoque l’intervention "d’un ami", sans que les policiers cherchent à en savoir davantage selon Le Canard. Ce n'est que le 30 juillet, alors que l’avocat du syndicat policier Vigi, partie civile dans l'affaire, demande au juge d'ouvrir un réquisitoire supplétif sur cette étrange disparition, qu'Alexandre Benalla vient remettre ses armes aux forces de ses armes. Où était-elle dans l'intervalle? Qui est cet ami venu faire un "nettoyage express"? des questions qui restent pour l'instant sans réponse.

L’ex collaborateur et garde du corps d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle est par ailleurs toujours en possession d’une arme à feu en dotation, qu’il doit remettre au juge d’instruction, selon Le Point.

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