Laurence Rossignol dérape en comparant le port du voile aux "nègres" favorables à l'esclavage
La polémique n'en finit pas d'enfler après les propos de Laurence Rossignol, la ministre des Droits des Femmes Interrogée, lors d’une interview ce mercredi 30 sur RMC et BFMTV, sur le développement par certaines marques et enseignes de distribution de vêtements adaptés aux traditions musulmanes, comme le "burkini" (maillot de bain intégral) ou le hijab (foulard islamique), elle a comparé les femmes choisissant de porter le voile aux "nègres américains" qui étaient favorables à l'esclavage.
"Il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres afric… des nègres américains qui étaient pour l’esclavage", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter: "on ne peut pas admettre que c’est banal et anodin que de grandes marques investissent ce marché et mettent les femmes musulmanes dans la situation de devoir porter ça. C’est irresponsable de la part de ces marques. Tous ceux qui participent de la représentation de la société ont une responsabilité".
Des propos qui n'ont pas tardé à déclencher de nombreuses protestations des politiques et sur les réseaux sociaux.
"Non, décidément, le racisme anti-Noir n’est pas l’apanage des opposants au mariage pour tous, lorsqu’ils insultaient Christiane Taubira en la traitant de +guenon+ ou de +Banania+", ont réagi Mehdi Thomas Allal, maître de conférence à Sciences Po, et Asif Arif, avocat, dans une tribune publiée par Libération.
Plus tard dans la journée, la minstre a fait marche arrière en reconnaissant une "faute de langage" sur l'emploi du mot "nègre", en soulignant qu'elle n'employait jamais ce terme "sauf quand on évoque l'esclavage et les négriers". Toutefois, elle maintient ses propos sur les marques qu'elle incriminait: "j'ai employé le mot +nègre+ dans le seul usage qu'on puisse en faire pour parler de l'esclavage en Amérique et des négriers. Mais je n'ai pas mesuré la perception la plus répandue. Et qu'on ne dit pas +nègre+ même quand c'est autorisé à propos de l'esclavage. En dehors de cette faute de langage, je ne retire pas un mot de ce que j'ai dit".
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