Laurence Rossignol en campagne contre le sexisme
La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, qui lance jeudi 8 une campagne contre le sexisme, a dit mercredi vouloir "changer les comportements" parfois "nichés dans notre inconscient collectif" qui font encore barrage à l'égalité femmes-hommes.
Invitée de France inter, elle a révélé les résultats d'un sondage commandé par son ministère au CSA selon lequel 40% des femmes rapportent un jour avoir été victimes soit d'une humiliation, soit d'une injustice liée à leur sexe.
Une femme sur deux déclare également avoir changé sa façon de s'habiller (pour éviter une remarque sexiste) et près de 40% ont renoncé à fréquenter certains lieux en raison des commentaires et harcèlements qu'elles y affrontaient, a affirmé Mme Rossignol.
Le sexisme est un "ensemble de stéréotypes, de représentations, de comportements qui parfois sont nichés dans notre inconscient collectif et qui contribuent à +impuissanter+ les femmes, les ramener toujours à une condition dont elles sortent depuis plusieurs dizaines d'années et les déstabiliser au quotidien", a-t-elle observé.
La "campagne culturelle", qui démarre officiellement jeudi 8 pour six mois, va s'appuyer "sur la société mobilisée, les associations, pour mobiliser la société et lui permettre d'évoluer", avec le soutien d'une soixantaine de marraines et parrains, dont l'actrice et productrice Julie Gayet et la boxeuse médaillée aux JO Sarah Ourahmoune, a-t-elle expliqué.
"On ne peut pas faire changer les comportements uniquement par la loi. Pour que les comportements changent, il faut que la société s'implique dans le changement", a-t-elle ajouté.
Malgré tous les "dispositifs publics" en oeuvre, un "budget qui augmente encore de 8% cette année", "les résultats ne sont pas au rendez-vous en matière d'égalité femme-homme" selon elle car "on bloque sur le sexisme, c'est à dire ce sentiment profond qui existe encore dans notre société qui est la résistance à l'égalité femmes-hommes".
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