Le porte-avions "Charles-de-Gaulle" de nouveau déployé contre Daech
Pour la seconde fois en 2015, le porte-avions français Charles-de-Gaulle va être déployé au Moyen-Orient pour participer aux actions militaire contre Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique), a annoncé ce jeudi 5 le gouvernement français. "Le déploiement du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles-de-Gaulle a été décidé pour participer aux opérations contre Daech et ses groupes affiliés", a déclaré la présidence de la République à l'issue d'un conseil de défense consacré à la situation en Syrie et en Irak.
En plus de renforcer les capacités militaires françaises prenant part au conflit, il s'agit également d'une action diplomatique en soutien au processus de discussions enclenché à Vienne fin octobre pour tenter de dessiner les contours d'une transition politique en Syrie, tout en excluant à nouveau le maintien au pouvoir du président Bachar al-Assad.
Le président François Hollande "a souligné l'importance de soutenir le processus de Vienne (...). Il a rappelé que les lignes directrices de tout accord devaient être la lutte contre Daech et l'arrêt des bombardements contre les populations civiles. Bachar al-Assad ne peut être en aucune façon l'avenir de la Syrie", selon le communiqué de l'Elysée.
Le groupe aéronaval du porte-avions (qui comprend au moins une frégate de défense aérienne, une autre de défense sous-marine et un pétrolier ravitailleur) permet de plus que doubler les capacités aériennes de la France au Moyen-Orient en plus des six Rafale présents aux Emirats arabes unis et aux six Mirage basés en Jordanie.
Le Charles-de-Gaulle avait déjà été déployé pendant deux mois, dans le cadre de l'opération Chammal, du 23 février à la mi-avril 2015, dans les opérations de la coalition internationale contre les djihadistes de Daech en Irak. En huit semaines dans le Golfe, la vingtaine d'appareils embarqués sur le porte-avions avaient "réalisé quotidiennement 10 à 15 sorties de combat", selon l'état-major français.
Le gouvernement a également annoncé que les conséquences de l’écrasement de l'A321 russe le 31 octobre dans le désert du Sinaï en Egypte avaient été examinées. "Toutes les mesures ont été prises à titre préventif pour assurer la sécurité des ressortissants français. Il n’y a d’ailleurs aucun vol direct entre Charm el-Cheikh et la France".
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