Le Premier ministre annonce une nouvelle aide fiscale pour les entreprises qui investissent

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DD.
Publié le 08 avril 2015 - 15:40
Mis à jour le 09 avril 2015 - 10:43
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Manuel Valls.
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©Lilian Auffret/Sipa
Déjà critiqué sur sa gauche, Manuel Valls prend malgré tout le risque d'annoncer une nouvelle mesure fiscale pour les entreprises
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Manuel Valls fait un nouveau geste: sur cinq ans, il propose aux entreprises qui renouvellent leur appareil productif 2,5 milliards d'euros de réduction d'impôt.

Un nouveau geste ou un geste de trop? Le gouvernement de Manuel Valls déjà accusé par l’aile gauche du PS d’être trop complaisant avec les entreprises s’expose une nouvelle fois à la critique avec la mesure annoncée officiellement par le Premier ministre ce mercredi.

Les entreprises françaises du secteur industriel se caractérisent par leur sous-investissement chronique. Les machines-outils ont, en moyenne, 19 ans d’ancienneté en France contre seulement 9 en Allemagne. Une obsolescence préjudiciable à terme pour la compétitivité et la qualité de la production. Le gouvernement a donc annoncé un nouvel allègement fiscal pour les pousser à renouveler leur appareil productif. A compter du 15 avril prochain, et cela pendant un an, les entreprises pourront déduire sur une durée moyenne de cinq ans 140% du montant des investissements réalisés de leur bénéfice imposable, et ainsi faire baisser leur impôt sur les sociétés. Le but est évidemment d’inciter les entreprises qui veulent se rééquiper à le faire rapidement, plutôt que d’attendre un retour hypothétique à une croissance durable.

Le geste fiscal proposé représente, selon les projections, 2,5 milliards d’euros sur 5 ans pour les entreprises concernées. Pas sûr cependant que cela suffise: pensé sur le court terme, un an, la bonne volonté se heurte à la frilosité des agents économiques qui cherchent surtout, sur le long terme, une stabilité fiscale et juridique. De plus la Banque publique d’investissement–la BPI–qui annonce de son côté une augmentation de 2 milliards d'euros des fonds qu’elle pourra prêter aux entreprises, n’a jamais vraiment gagné la confiance de ces dernières.

Un pari risqué sur le plan politique, et qui n’emporte pas pour l’instant l’adhésion de ceux à qui la mesure est censée profiter.

 

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