Le PRG "suspend" sa participation à la "Belle Alliance Populaire" : la primaire menacée ?
"Je suis une bande de jeunes à moi tout seul", chantait Renaud. C'est peut-être l'avenir de la Belle Alliance Populaire imaginée par Jean-Christophe Cambadélis et à laquelle le PRG a décidé de "suspendre sa participation", mercredi 29. La participation du parti à la primaire du mouvement sensé "bâtir l’unité de la gauche, des démocrates, des écologistes réformistes" prévue en janvier 2017, et à laquelle doit participer François Hollande, est également menacée.
"Les radicaux ont toujours été favorables aux primaires de la gauche. Mais pas à un simulacre ou à une parodie de primaires", avertissait déjà mi-juin Sylvia Pinel, ancienne ministre de Manuel Valls désormais présidente par intérim du PRG. Un cri d'alarme qui n'a visiblement pas été entendu.
En représailles, le PRG a donc enfoncé un coin de plus dans la "BAP" mercredi. "Initialement destinée à rassembler la gauche progressiste, à dépasser les partis au sein d’une structure dont les différentes composantes étaient co-décisionnaires et largement ouverte à la société civile, la BAP ne peut devenir un simple mouvement satellite du Parti Socialiste", a dénoncé sans nuance le dernier, ou presque, allié du PS en claquant la porte. Le tout deux jours avant un grand meeting de la Belle Alliance Populaire organisé samedi 2 à Paris.
Et si celle-ci n'est pas encore fermée à double tour, la clé risque néanmoins de coûter cher au PS. Les troupes de Sylvia Pinel n'ont ainsi pas hésité à mettre dans la balance la primaire de la BAP, censée servir de rampe de lancement à François Hollande pour pouvoir se représenter en 2017. Et exigent "des clarifications" sur "la décision unilatérale du PS" d'organiser ce scrutin. Ambiance.
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