Le site raciste "Démocratie participative" bloqué, les auteurs évoquent une "attaque"
Le site d'extrême droite "Démocratie participative", qui a fait sa notoriété par des propos haineux et outranciers, était inaccessible via sa page d'accueil ce lundi 19. Les auteurs expliquent avoir été victimes d'une "attaque" menée par "l'hydre juive".
Le site d’extrême droite Démocratie participative était indisponible ce lundi 19 août, après ce qui semble être une action menée par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l’organisation de régulation des sites Internet basée en Californie.
Si les détails exacts de la difficulté rencontrée par le site n’est pas claire avec exactitude, le contenu du site n’était plus atteignable par le passage par la page d’accueil. A la place, le site a publié un message à l’attention de ses lecteurs expliquant avoir été victime d’une "attaque" de "l’hydre juive", assurant que le site sera de nouveau accessible après une journée de fermeture promettant qu’il sera "plus fort encore qu’auparavant" sans plus de détails
Le site en profite, sur la page expliquant l'origine de l'indisponibilité, pour proposer un lien vers une adresse Internet du darkweb (les sites qui ne sont pas référencés par les moteurs de recherche classiques) proposant aux soutiens de Démocratie participative de faire un don via les cryptomonnaies pour permettre à la plateforme de continuer à exister.
Le site Démocratie participative occupe une place particulière dans la nébuleuse de l’extrême droite en ligne. Il se distingue notamment par son ton particulièrement agressif à l’encontre des juifs, des homosexuels ou des personnes de couleurs, n’hésitant pas à utiliser des termes choquants, et revisite –dans un mélange de dérision et d’attaques personnelles- les faits divers sous le prisme d’un complot juif visant à remplacer les populations blanches européennes.
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Si les auteurs de ces articles utilisent des noms de plumes, c’est le militant d’extrême droite Boris Le Lay qui est soupçonné d’être derrière le site –enregistré aux Etats-Unis– même si le trentenaire, pourtant très actif sur les réseaux sociaux, ne l’a jamais confirmé explicitement. Boris Le Lay serait actuellement domicilié au Japon où il vivrait pour échapper à de multiples condamnations depuis 2011 pour des faits de propos antisémites et racistes.
Le 27 novembre 2018, la justice avait ordonné aux opérateurs Internet français le blocage du site. Ce dernier avait réussi à perdurer en changeant régulièrement d’extension de nom de domaine, ce qui lui a permis de continuer à exister. La page d’accueil revient d’ailleurs sur cet évènement estimant que la poursuite de son activité suite à cet épisode était un "échec de la féroce offensive gouvernementale".
Voir aussi:
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