Les élus partis en Syrie ? "Des gugusses", tacle Nicolas Sarkozy

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Pierre Plottu
Publié le 26 février 2015 - 19:37
Mis à jour le 27 février 2015 - 12:38
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Nicolas Sarkozy, le 10 mars 2014.
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©Eric Gaillard/Reuters
"Moi, personnellement, je n'y serais pas allé", a assuré Nicolas Sarkozy ce jeudi.
©Eric Gaillard/Reuters
Nicolas Sarkozy n'a pas été tendre avec les parlementaires (deux UMP, un PS et un centriste) qui se sont rendus en Syrie pour y rencontrer Bachar el-Assad. Pour autant, contrairement à son homologue du PS, le président de l'UMP n'envisage pas de sanctions contre les élus de son parti concernés par ce voyage.

Ils n'en finissent plus de mobiliser contre eux. Interrogé ce jeudi au sujet des quatre parlementaires (deux UMP, un PS et un centriste) partis en Syrie pour rencontrer Bachar el-Assad, Nicolas Sarkozy n'y est pas allé de main morte. Il a dénoncé "quatre gugusses" tout en assurant que lui-même ne serait pas allé dans ce pays. Pour autant, le président de l'UMP n'a pas annoncé de sanctions pour les deux élus de son parti concernés.

"Moi, personnellement, je n'y serais pas allé (en Syrie, NDLR). Mais dans une démocratie, on ne peut pas empêcher quatre gugusses de faire ce qu'ils veulent", a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy en marge d'une visite à l'hôpital Necker à Paris. Va-t-il prendre des sanctions contre le député et le sénateur UMP qui étaient du voyage, dans ce cas? A priori non, même si l'ex-chef de l'Etat s'est bien gardé de répondre, se contentant d'un haussement d'épaule.

Depuis mardi 24, les députés Jacques Myard, Gérard Bapt et les sénateurs Jean-Pierre Vial et François Zocchetto sont en "mission personnelles" en Syrie. Ils y ont rencontré le président Syrien Bachar el-Assad, ce que dément l'un d'entre eux, le socialiste Gérard Bapt.

Ce dernier est en effet dans la tourmente, de nombreuses voix au PS, notamment, se sont élevées pour fustiger ce voyage. Jusqu'au Premier ministre Manuel Valls et au président de la République, qui ont condamné avec force une "faute morale" de la part de "parlementaires qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes".

Le patron des socialistes Jean-Christophe Cambadélis a également dénoncé une rencontre "avec un boucher (Bachar el-Assad, NDLR)" et évoqué des sanctions.

 

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