Les étudiants en BTS de la « promo Covid » réclament le contrôle continu
Après deux années de cours suivis à distance, les étudiants en BTS issus de la « promo Covid » s’opposent à la tenue des examens en mai prochain et réclament la validation de leur diplôme grâce au contrôle continu.
Une situation sanitaire qui inquiète
Cours à distance, stages ou contrats d’alternance annulés... Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les étudiants en BTS n’ont quasiment pas quitté leur chambre pour s’aventurer en salle de classe ou en entreprise. Alors qu’ils suivent depuis près de deux ans leur formation en virtuel, c’est pourtant « en présentiel » qu’ils devront passer leurs examens le 10 mai prochain.
Une « aberration » jugent les étudiants concernés, qui s’opposent à un maintien des épreuves alors que la situation sanitaire s’est fortement détériorée depuis quelques semaines. « Cette décision inquiète de nombreux étudiants qui s’interrogent sur les conséquences des examens lors desquels il y aura du brassage », explique à France Bleu Alexia Pierron, élève en 2e année de BTS Gestion des PME.
Une formation dégradée
Au-delà du risque sanitaire, les élèves déplorent aussi le passage de leurs examens en conditions normales alors qu’ils estiment leur formation dégradée. Outre les cours suivis à distance, nombre d’entre eux ont dû faire face à l’absence de leurs enseignants, ont rencontré des problèmes de connexion ou n’ont pas pu aborder l’ensemble des programmes. « On a eu une formation, sur plus de dix mois, complétement anormale. Et on nous demanderait de passer nos examens en conditions normales ? », question Andréa Masson dans Le Point. Porte-parole du collectif « Étudiants de BTS en détresse », elle réclame la validation des diplômes sur la base du seul contrôle continu.
C’est pour porter cette revendication que des étudiants en BTS se sont rassemblés lundi 29 mars devant le ministère de l’Éducation nationale. Ils ont également lancé le hashtag #BTSCONTROLECONTINU dans l’espoir d’être entendus, ainsi qu’une pétition qui a déjà récolté plus de 28 000 signatures. Pour l’heure, le ministère est resté sourd à leurs revendications.
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