Les francs-maçons n'ont finalement pas exclu Mélenchon du Grand Orient de France

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 novembre 2018 - 12:40
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Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon le 5 novembre 2018 à Marseille
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© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Jean-Luc Mélenchon ne sera pas poursuivi par la justice maçonnique.
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Jean-Luc Mélenchon faisait l'objet d'une demande de suspension de la franc-maçonnerie en raison de sa mise en examen pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". La justice maçonnique a finalement choisi d’abandonner les poursuites.

Jean-Luc Mélenchon reste franc-maçon. Une quarantaine de frères ont fait pression sur la direction du Grand Orient de France, la plus ancienne obédience maçonnique française, pour exclure le leader de la France insoumise en raison de l'ouverture d'une enquête préliminaire visant le député des Bouches-du-Rhône pour "actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Selon le journal L'Express, la Chambre suprême de justice maçonnique (CSJM) a jugé mercredi 28 que la demande faite par le conseil de l'Ordre du Grand Orient d'exclure Jean-Luc Mélenchon était irrecevable, abandonnant tout examen de la "plainte".

Le quotidien précise que "selon nos informations, les juges maçonniques, objets de multiples pressions internes, n'auraient pas osé se plonger dans le dossier hautement sensible". Et d'ajouter: "La publicité faite autour de cette «plainte» a probablement influencé ceux qui ont décidé de ne pas y donner suite".

Lire aussi - Jean-Luc Mélenchon pourrait être suspendu de la franc-maçonnerie

La justice française s'était saisie en raison de l'attitude du leader insoumis en marge de la perquisition du 16 octobre dans les locaux de son parti rue de Dunkerque à Paris. Arrivé au siège de la FI après avoir vu son propre appartement perquisitionné, il avait tout d'abord "forcé" la porte avant de pousser sèchement contre le mur le procureur de la République. Rappelé à l'ordre par un policier, le leader de FI s'est emporté: "Allez, touche-moi pour voir!" a-t-il lancé avant de continuer à vitupérer contre le procureur.

Plusieurs membres du Grand Orient avaient ainsi pointé du doigt l'agressivité du député de gauche face aux policiers, allant contre les valeurs chères à la plus ancienne obédience maçonnique française qui impose le plus grand respect à ses membres envers les magistrats, les policiers et les journalistes.

Voir:

Perquisition chez Mélenchon et la FI: enquête ouverte pour "menace" et "violences sur personne dépositaires de l'autorité publique"

Enquête contre LFI: "Le coupable du coup-monté est à l'Elysée" accuse Mélenchon

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