Les leçons du congrès du PS
L'exécutif renforcé
Le congrès du PS a entériné l'élection de Jean-Christophe Cambadélis au poste de premier secrétaire du parti. Sa motion avait, comme l'a souligné Manuel Valls dans son discours de samedi 6, recueilli le soutien du gouvernement. Avec 70% des voix des militants socialistes recueillies par "Camba", l'exécutif conforte une légitimité remise en cause par certains au sein du PS.
Autre fait survenu lors de son congrès, l'hommage de Manuel Valls à François Hollande "un grand président de la Réplique" qui "incarne avec courage la voix de la France". Une déclaration qui a offert une standing ovation à Manuel Valls. Un autre bon point pour l'exécutif.
Les frondeurs (et Arnaud Montebourg) sont toujours là
Les frondeurs portés par Christian Paul n'ont certes pas réussi à peser autant qu'ils l'auraient voulu. Mais ils demeurent tout de même une minorité avec laquelle il faudra compter. Interrogé sur Europe-1 ce dimanche, Jean-Christophe Cambadélis a concédé qu'il s'agissait d'un "congrès de convalescence".
Le gouvernement et ses soutiens prônent le rassemblement, mais les frondeurs se sont trouvés ce dimanche un allié. Arnaud Montebourg, figure de l'aile gauche du PS, a signé avec Matthieu Pigasse une tribune parue dans Le Journal du Dimanche. Les deux hommes y dénoncent sévèrement la politique d'austérité du gouvernement.
Manuel Valls a balayé d'un revers de la main "ceux qui commentent, ceux qui font des tribunes exagérées, qui n'ont aucun sens avec la réalité, ceux qui, au fond, n'ont pu accepter de gouverner". Dans la même verve, Jean-Christophe Cambadélis a fait remarquer qu'au lieu d'une tribune, Arnaud Montebourg avait la possibilité de se "soumettre au jugement des militants, mais il veut juger les militants qui ont pris position à 60% pour le texte que j'ai défendu: c'est assez peu courageux".
Nicolas Sarkozy, meilleur ennemi
Pour rassembler malgré les divergences, rien ne vaut un ennemi commun. Et Nicolas Sarkozy a, malgré lui, parfaitement endossé ce rôle tout au long du congrès du PS. Manuel Valls comme Jean-Christophe Camabadélis n'ont pas mâchés leurs mots au sujet de l'ancien président de la République et de son nouveau parti, Les Républicains.
"En guise de renouveau on nous propose un grand retour en arrière. Quand la droite n'a rien à dire, elle renvoie aux clichés", a déclaré le Premier ministre, ajoutant: "Nicolas Sarkozy est déjà un problème pour le pays. (…) Je ne veux pas (qu'il) récidive et continue d'ouvrir un peu plus la porte à l'extrême droite".
Jean Christophe Cambadélis a lancé :"ce qui intéresse M. Sarkozy dans la République, c’est la présidence de la République" ou encore " La devise de la France, c’est Liberté, égalité, fraternité, ce n’est pas Fouquet’s, Rolex et Kärchere".
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