Les Républicains : Alain Juppé et François Fillon hués au congrès fondateur
"L'union" a pourtant été martelée toute la journée. La soixantaine d'orateurs qui se sont succédé à la tribune pour le congrès fondateur du parti Les Républicains, successeur de l'UMP, n'ont eu de cesse d'appeler au "rassemblement" et à "l'union", donc, à l'occasion de ce baptême en "famille" de leur nouveau mouvement politique. Mais, comme dans toutes les familles, quelques mésententes se sont fait entendre.
Parmi les 15.000 militants qui s'étaient déplacés, une large proportion de sarkozystes a ainsi fraîchement accueilli certains des rivaux de leur président. François Fillon notamment est monté à la tribune sous les huées et les sifflets puissants et prolongés. La faute peut-être à l'affaire Jouyet dans laquelle l'ancien Premier ministre aurait demandé au secrétaire général de l'Elysée de "casser les pattes" à Nicolas Sarkozy pour empêcher son retour.
Quoi qu'il en soit, grâce à un discours axé sur les "valeurs" du parti et son nouveau nom, mais aussi à une esquisse de son projet pour "redresser" la France, il a réussit à renverser la tendance. Timidement applaudi dans un premier temps, il a ensuite été franchement acclamé à la fin de son disours.
Même son de cloche, ou presque, pour Alain Juppé. Les huées ont ainsi rivalisé avec les applaudissements lors de l'arrivée de celui qui est considéré comme le principal rival de Nicolas Sarkozy, avant de finalement être totalement couvertes par ses supporters qui scandaient "Juppé, Juppé".
"Certains me sifflent (…) ça n'entame en rien ma détermination, vous êtes ma famille", a-t-il répondu avant de se lancer dans son discours. Plus technique que celui de François Fillon, le discours d'Alaian Juppé n'en a pas moins été lui aussi applaudi. L'applaudimètre a même fait un bond à la fin de son propos, lorsqu'il a remercié un certain Nicolas Sarkozy d'avoir "respecté toutes les personnes et les sensibilités" depuis qu'il a pris la tête du parti. "Nicolas, Nicolas" scandaient les militants, tandis qu'Alain Juppé peinait à reprendre la parole pour conclure.
Par Pierre Plottu
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