Les Républicains : Sarkozy garde NKM en numéro-2 et promeut Woerth
Son départ était pourtant annoncé avec insistance. Les Républicains, le nouveau parti remplaçant l'UMP, a publié ce mardi la liste des nominations à la tête du mouvement, fondé samedi 30 mai au congrès de la porte de la Villette de Paris. Surprise: Nicolas Sarkozy garde Nathalie Kosciusko-Morizet, pourtant donnée partante, comme numéro-2 du parti. Eric Woerth est quant à lui promu délégué général au projet.
Nathalie Kosciusko-Morizet elle-même parlait déjà au passé de son poste de vice-présidente, sur RTL lundi 1er, alimentant ainsi la rumeur de son éviction qui enflait depuis quelques jours. De moins en moins discrètement, l'entourage de Nicolas Sarkozy se faisait ainsi l'écho de l'agacement du président de l'ex-UMP sur la trop grande liberté de parole de sa numéro-2 qui "joue trop perso" et prend des positions contraires aux siennes un peu trop souvent à son goût.
Sauf que NKM, bien que minoritaire au sein du parti ("elle représente une proportion non négligeable de 1% des adhérents", raille un sarkozyste cité par Le Monde), bénéficie d'une image très utile à Nicolas Sarkozy. Femme et plutôt jeune, elle incarne une ligne modérée utile pour un président prônant le "rassemblement". Autant d'atouts qui semblent avoir finalement fait pencher la balance en sa faveur, elle qui a toujours défendu –et réclamé– sa liberté de parole et refusait de la sacrifier pour un poste, fût-il de numéro-2 des Républicains.
Laurent Wauquiez, dont l'entente avec Nicolas Sarkozy n'a "jamais été aussi bonne", dit-il, reste pour sa part secrétaire général et numéro-3. Son entourage instille même l'idée depuis ce mardi matin que c'est –aussi– grâce à son soutien que NKM a été maintenue.
Les nominations de ce mardi marquent également le retour d'Eric Woerth, nommé délégué général au projet (dont s'occupait précédemment la numéro-2). L'ancien ministre du Budget, très applaudi au congrès fondateur du 30 mai, fait son retour après avoir été écarté pour sa mise en cause dans l'affaire Bettencourt. Une affaire dans laquelle il a été relaxé, jeudi 28 mai, après plus de sept ans de procédure.
Il sera épaulé dans cette tâche par la filloniste Isabelle Le Callennec, députée d'Ille-et-Vilaine jusqu'ici porte-parole et désormais déléguée générale adjointe au projet. Lydia Guirous, ancienne secrétaire nationale thématique aux valeurs de la République et à la laïcité, la remplace au porte-parolat aux côtés de Sébastien Huyghe, député du Nord, maintenu.
Enfin, Brice Hortefeux et Luc Chatel sont nommés conseillers politiques, tandis que "d'autres nominations suivront", conclut le communiqué.
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