Les Républicains : un retour de Nicolas Sarkozy est-il possible ?
Nicolas Sarkozy doit rencontrer Laurent Wauquiez le 5 juin pour le "conseiller" après la débacle aux européennes. Un rendez-vous qui suffit à alimenter la rumeur d'un retour.
Nicolas Sarkozy serait "furieux" de la déconfiture des Républicains, qui ont réalisé leur pire score lors des élections européennes du 26 mai. Une défaite attribuée par certains à la ligne politique poursuivie par un Laurent Wauquiez qui n'a jamais vraiment emporté l'adhésion de son parti. L'idée d'un (nouveau) retour de l'ancien président de la République ne semble donc plus si saugrenue.
"Il n'y a plus de droite en France" aurait déclaré un Nicolas Sarkozy "consterné" après le scrutin, selon BFMTV. Et il aurait décider d'agir pour aider au redressement de sa famille politique, en commençant par rencontrer Laurent Wauquiez mercredi 5 afin de lui livrer son ressenti sur les européennes et le conseiller sur les municipales de 2020.
Encore aujourd'hui, Nicolas Sarkozy reste une figure très populaire au sein de la droite et atteint même un score respectable de 33% d'opinions favorables sur l'ensemble de la population, devancé uniquement par un Alain Juppé qui s'est retiré de la vie politique nationale. Selon le baromètre Ipsos du Point, Laurent Wauquiez n'a pas atteint les 20% d'avis favorables depuis... avril 2017, avant même de prendre les commandes des Républicains. Les sondages au sein des sympathisants LR le place parfois derrières des personnalités d'extrême droite et de gauche.
Lire aussi: Crise ouverte chez LR: Wauquiez propose des "états généraux"
Aux yeux des Français de droite, le retour de Nicolas Sarkozy pourrait donc être largement accepté voire souhaité. Le timing apparaît trop serré pour un retour avant les municipales, mais il resterait du temps avant 2024. Ce n'est d'ailleurs pas le premier obstacle pour Nicolas Sarkozy.
Il faudra d'abord qu'il revienne sur son annonce d'après la primaire de 2016, à savoir "aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques". Il s'était cependant déjà montré capable de sortir d'une retraite politique annoncée en jouant la carte de l'homme providentiel.
En revanche, le calendrier judiciaire de Nicolas Sarkozy pourrait être gênant. Un procès dans l'affaire Bygmalion est devenu quasi-inéluctable pour l'ancien président de la République. Le Conseil constitutionnel a rejeté mi-mai la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par sa défense en estimant qu'il pouvait être poursuivi pénalement.
Voir: Bygmalion: Nicolas Sarkozy perd l'une de ses dernières batailles contre la tenue de son procès
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