"Lobbies sionistes" : Poisson ressent la condamnation de ses propos "comme une injure"
Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien-démocrate et candidat à la primaire de la droite, a déclaré ce vendredi 21 ressentir "comme une injure" après les condamnations de ses propos sur les "lobbies sionistes" aux Etats-Unis. "De me traiter de la sorte, je ressens comme une injure, au fond", a déclaré M. Poisson sur France Info. "De ma part, c'est un commentaire sur le contenu de la vie politique américaine et si j'avais dû dire +groupe de pression+ pour donner à mon vocabulaire un caractère moins corrosif dans la vie politique en France, je veux bien parler de groupe de pression", a-t-il ajouté.
Dans un entretien à Nice-Matin, M. Poisson, président du Parti Chrétien-démocrate, a affirmé que "la proximité de (la candidate à la présidence américaine Hillary) Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l'Europe et la France". Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a demandé jeudi à "la Haute Autorité de la primaire de la droite et du centre une condamnation ferme des propos" de M. Poisson.
Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), elle-même candidate à la primaire, a annoncé jeudi 20 au soir qu'elle saisirait ce vendredi la Haute Autorité. "Thèses complotistes. Antisémitisme. Je saisis demain la Haute Autorité de la primaire", a tweeté Mme Kosciusko-Morizet, en ajoutant le mot-clé #Poisson pour lever toute éventuelle ambiguïté. Thierry Solère, président de la Commission d'organisation de la primaire de la droite, a déjà indiqué que cette question serait à l'ordre du jour de la prochaine réunion de la commission le 26 octobre.
Les propos de M. Poisson ont également été condamnés par Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire, qui participait jeudi soir à l'Emission Politique sur France 2. "Ce sera aux électeurs de juger", a-t-il dit. Ce vendredi, Christian Estrosi, soutien de Nicolas Sarkozy pour la primaire, a demandé à M. Poisson de "retirer" ses propos, faute de quoi il n'aurait "plus sa place dans la primaire".
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