Loi Travail : des opposants au projet de loi interdits de manifester à Paris
Des opposants à la loi Travail, militants du collectif Action Antifasciste (AFA) Paris-Banlieue et du Mouvement interluttes indépendant (MILI), ont reçu ces derniers jours des interdictions individuelles de manifester mardi 17 à Paris notifiées par la préfecture de police. L'objectif est d'éviter de nouvelles violences.
Depuis samedi soir, "plusieurs de nos militants ont reçu des visites à domicile de policiers, venus délivrer des interdictions de manifester...", a indiqué dimanche 15 AFA Paris/Banlieue, compte Twitter des antifascistes parisiens.
Selon une lettre publiée sur le compte de l'AFA Paris/Banlieue, les destinataires sont "interdits de séjour entre 11h00 et 20h00 dans les 6e, 7e, 14e et 15e arrondissements de Paris et, de 18h00 et jusqu’à 7h00 le lendemain, dans le périmètre autour de la place de la République", zone où se regroupe le mouvement Nuit Debout. La Préfecture de Police y évoque l’article 5 de la loi sur l’état d’urgence, qui permet "d’interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics". Elle souligne également les débordements récents causés "par des groupes d’individus déterminés, organisés et masqués". Le courrier indique aussi qu’il "y a tout lieu de penser la présence" de tel ou tel militant cité nommément aux rassemblements organisés contre la loi Travail.
La peine encourue en cas de non-respect de l’interdiction n’est pas précisée dans l’arrêté. "Si le préfet Cadot pense nous porter un coup au moral, il vient de faire exactement le contraire. (…) Vous voulez nous faire sortir par la porte? On rentrera par la fenêtre… A bientôt dans nos rues", ont réagi les militants de l’AFA Paris/Banlieue sur le site du collectif.
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