Loi Travail : la CGT annonce déjà des "temps forts" à la rentrée, sans plus de précisions
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, prévient mardi le gouvernement qu'il "n'en a pas fini avec la loi travail" et promet "des temps forts à la rentrée".
"Le gouvernement est ultraminoritaire sur son projet de loi", a-t-il ajouté dans un entretien à l'Humanité publié le jour du retour du projet de loi de Myriam El Khomri.
Selon Philippe Martinez, "la colère reste là. Le gouvernement n'en a pas fini avec la loi travail".
Alors que les opposants au projet manifestent mardi pour la dernière fois de l'été, le numéro un de la CGT explique que dans les prochaines semaines, "les militants iront au-devant des salariés", notamment dans les villes de départ du Tour de France.
"Nous allons entretenir sous d'autres formes le climat que nous connaissons depuis quatre mois et nous réfléchissons très concrètement à des temps forts à la rentrée", a-t-il ajouté. "Je vous rappelle qu'il y a des lois qui ont été votées et qui n'ont jamais été appliquées", a-t-il souligné, évoquant la loi sur le contrat première embauche (CPE).
Si le gouvernement utilise à nouveau l'article 49-3 pour faire adopter ce projet de loi sans vote, "la démonstration sera faite que le gouvernement passe une loi en force. L'opinion publique est défavorable, la majorité des syndicats aussi et il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour la voter", a relevé M. Martinez.
Les syndicats contestataires manifesteront dans l'après-midi à Paris entre place d'Italie et Bastille et en régions. Un meeting de l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl) se tiendra mercredi. "Nuit Debout" prévoit aussi un rassemblement à 19 heures près de l'Assemblée.
Dans le même temps, le Front de gauche se prépare au dépôt d'une motion de censure en cas de 49-3, avec notamment des écologistes contestataires et des frondeurs. Une initiative qui avait échoué en mai (56 signatures contre 58 requises, dont 26 socialistes) et pourrait à nouveau capoter.
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