Macron sur Benalla : "Je suis fier de l’avoir embauché à l’Élysée"
C'est sa première prise de parole publique sur le sujet. En déplacement à Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron a évoqué, mercredi 25 au soir, l'affaire Benalla, du nom de son collaborateur, filmé le 1er mai dernier en train de brutaliser des manifestants.
Le chef de l'Etat a commencé par s'en prendre à l'opposition et à la presse, estimant que dans cette affaire: "il y a eu un emballement, une frénésie excessive ces derniers jours qui, parfois, ont conduit à laisser s'installer des contre-vérités". "Vous avez dit ces derniers jours beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux", a-t-il lancé aux journalistes de CNews et de BFMTV.
Voir - Macron aux médias: "Vous avez dit beaucoup de bêtises" sur l'affaire Benalla
Si le président de la République avait expliqué mardi 25 au soir devant les parlementaires LREM qu'il avait vécu les évènements du 1er mai comme "une trahison", il a tempéré ses propos sur l'homme mercredi, en soulignant être "fier de l'avoir embauché à l'Elysée", au regard de "son dévouement et son parcours différent".
"Est-ce que je le regrette? Non, parce que je trouve que c’est bien que quelqu'un comme ça ait pu avoir sa chance dans les équipes de l’Élysée, il a apporté beaucoup. Mais manifestement j'ai aussi fait une erreur en faisant ça", a fait savoir un peu plus tard Emmanuel Macron dans un entretien à France Bleu.
Il a pourtant une nouvelle fois concédé que le comportement d'Alexandre Benalla le jour des faits était une "faute réelle, grave". "Il a été sanctionné pour cette faute. Il a ensuite repris son travail conformément à cette sanction. Quand il a fait une deuxième faute il a été sanctionné plus durement, par un licenciement", a souligné le chef de l'Etat.
"Beaucoup de choses fausses ont été dites (...) la République exemplaire, ce n'est pas la République qui fait zéro faute, ça n’existe pas ( ...) j'en ai fait une, c’est pour cela que j'ai dit que j'étais responsable car c'est moi qui ait embauché Alexandre Benalla, il a fait plein de choses très bien, il a fait aussi une faute, grave", a conclu le président de la République.
Lire:
Benalla a touché l’intégralité de son salaire du mois de mai, malgré sa sanction
Affaire Benalla: la version de l'Elysée sur Vincent Crase contestée
Affaire Benalla: Macron se dit "seul responsable", et maintenant? (vidéo)
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