Macron sur TF1 : le président et de droite et de gauche tente la pédagogie

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PP
Publié le 16 octobre 2017 - 10:53
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Emmanuel Macron donne une interview télévisée à l'Elysée le 15 octobre 2017
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© PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP
Emmanuel Macron en direct de l'Elysée, dimanche soir sur TF1.
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Pendant plus d'une heure, dimanche soir sur TF1, Emmanuel Macron a fait la pédagogie de son action. Se défendant d'être le "président des riches", le chef de l'Etat a poussé des mesures de gauche, notamment sur l'éducation, mais confirmé celles de droite, sur l'ISF par exemple.

Ni de gauche ni de droite, bien au contraire. Pendant plus d'une heure en direct sur TF1, dimanche 15 au soir, Emmanuel Macron a tenté de faire la pédagogie de l'action de ses cinq premiers mois de mandat, et de ceux à venir. Ne se réclamant d'aucun camp, mais déjà étiqueté "président des riches", le chef de l'Etat à voulu expliquer, mettre en perspective et enfin rappeler qu'il fait ce pour quoi "les Français lui ont donné mandat" le 6 mai dernier.

Du "bordel" aux "fainéants" en passant par les "cyniques", le "maîtres des horloges" dont la parole est volontairement rare depuis son élection a nié tout mépris qu'il soit de classe ou général. Emmanuel Macron "aime tous les Français", et veut une égalité des chances qui soit réelle tant pour les chômeurs (via la formation) que dès le plus jeune âge (en dédoublant les classes de CP en zones difficiles par exemple). Il agit pour "la France qui va mal", en somme. En y ajoutant la hausse de l'aide handicapé et du minimum vieillesse ainsi que la justification de la baisse des APL, censée faire baisser les prix dans le logement social (durement égratigné au passage): voilà pour le volet "de gauche" de la pensée présidentielle.

Pour ce qui est de celui "de droite", c'est du côté de l'économie qu'il fallait regarder. Le président a ainsi réaffirmé sa volonté de redresser le pays en comptant sur les "premiers de cordée": ceux qui ont les moyens d'investir. Adieu l'ISF qui les faisait fuir ou qu'ils contournaient, bienvenue à l'IFI (impôt sur la fortune immobilière) censé décourager la rente. Bref, "si les gens n'investissent pas plus dans l'économie, ils seront taxés" a-t-il affirmé. Aucun mécanisme de ce type ne figurant toutefois dans les textes déjà présentés ou en préparation, faut-il y voir une annonce?

Après les explications sur la fléxibilisation des contrats de travail (le fameux volet de son action intitulé "libérer") Emmanuel Macron a défendu sa future réforme de l'assurance chômage. Oui, les démissionnaires seront éligibles aux allocations chômage (une fois tous les "cinq, six ou sept ans") mais en échange d'un contrôle accru. Les chômeurs ne pourront refuser plusieurs offres d'emploi jugées "raisonnables", deux selon la volonté du président qui a toutefois renvoyé à la négociation à venir. En son temps la droite n'était pas allée plus loin que trois.

Alors, et de droite et de gauche Emmanuel Macron? Après un gouvernement construit en donnant aux personnalités issues de LR les clés de l'économie et à celles issus du PS le social, ses propos de dimanche soir sur la PMA semblent confirmer la tendance. Le débat sera ouvert à propos d'une ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, a ainsi dit le président qui considère "normal" d'ouvrir ce "droit" aux Françaises vivant en couple avec une femme ou seules. Et en même temps, Emmanuel Macron a estimé que "le politique ne doit pas imposer un choix en brutalisant les consciences" et les "convictions philosophiques et religieuses". Difficile exercice d'équilibriste. 

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