Manifestations : les étudiants se mobilisent contre la réforme du bac et de l'université
Premier défi à l'autorité de Jean-Michel Blanquer. A l'appel de syndicats étudiants, lycéens et enseignants, les étudiants descendent dans la rue ce jeudi 1er pour protester contre deux mesures du ministre de l'Education nationale, la future réforme du baccalauréat et celle de l'accès à l'université publique.
Le Snesup-FSU (premier syndicat chez les enseignants du supérieur), l'Unef (organisation étudiante), l’UNL et le SGL (syndicats lycéens), les syndicats FO, la CGT, Sud et d’autres réclament le retrait du projet de loi sur les nouvelles modalités d’accès à l’université, traduites dans la nouvelle plateforme d'inscription Parcoursup.
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Selon le projet de loi actuellement en discussion au Parlement, prévoit des "attendus" pour chaque filière. Les bacheliers qui ne répondent pas aux pré-requis (définis au niveau national puis affinés par chaque établissement) seront dans l'obligation de suivre un parcours d'accompagnement pour y être acceptés. Un processus qualifié par ses opposants de "sélection déguisée", semblable à son précédent avatar, Admission post-bac (APB).
La réforme du baccalauréat aussi est dans le viseur des manifestants. Elle prévoit un examen ramené à cinq épreuves contre dix actuellement avec notamment un grand oral en Terminale et une plus grande part donnée au contrôle continu.
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La Fage, premier syndicat étudiant, et le Sgen-cfdt, premier syndicat dans le supérieur (enseignants et personnel administratif confondus), eux, soutiennent les réformes du gouvernement et n'appellent pas à la mobilisation. Toutefois, ces deux organisations appellent l'exécutif à effectuer une hausse substantielle des moyens pour la faculté, où le coût d’un étudiant est deux fois moindre que celui d’un jeune en classe préparatoire.
D'importants cortèges d'étudiants sont attendus à Paris, à Bordeaux, Lille et Strasbourg et d’autres pourraient être organisées dans les grandes villes, notamment Rennes et Nantes. A Paris le cortège des étudiants s'est heurté à un fort déploiement de CRS devant la Sorbonne.
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