Mantes-la-Ville : la justice donne tort au maire FN


La justice a donné tort vendredi 21 au maire FN de Mantes-la-Ville (Yvelines), qui voulait installer le poste de police municipal à l'emplacement d'une future mosquée.
Le tribunal administratif de Versailles a donné raison au préfet, qui s'opposait à ce projet de Cyril Nauth, seul maire du Front national d'Ile-de-France, élu en 2014. Saisi en référé, le tribunal a estimé que la décision de la municipalité de préempter les locaux résultait d'un "détournement de pouvoir (…) de nature à créer un doute sérieux sur sa légalité".
Selon un projet initié en 2013 par l'ancienne municipalité socialiste, les lieux, qui abritaient l'ancienne trésorerie de la ville, doivent être transformés en salle de prière pour les musulmans, ce à quoi le maire Cyril Nauth s'oppose depuis son élection en mars 2014. Le bâtiment doit être vendu par la communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines à l’Association des Musulmans de Mantes-Sud (AMMS).
Le tribunal de Versailles avait été saisi en référé (procédure d'urgence) par le préfet des Yvelines, Erard Corbin de Mangoux, pour s'opposer à la décision du maire de préempter les locaux pour y installer le commissariat de police municipale. En déposant plainte, le préfet avait estimé que "l'objectif principal de la préemption est de faire échec au transfert du lieu de culte musulman" et que cela était illégal du fait que "la protection de l'exercice du culte est une composante de la laïcité".
Suite à son jugement en référé, le tribunal se prononcera sur le fond de l’affaire ultérieurement.
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