Manuel Valls écarte une intervention au sol en Syrie
Le Premier ministre a fermement écarté toute intervention militaire au sol, française comme occidentale. En ouverture du débat sur l'engagement militaire en Syrie contre Daech, ce mardi à l'Assemblée nationale, Manuel Valls a exclut cette option tout en assurant comme François Hollande avant lui que "des frappes seront nécessaires". Celles-ci devraient intervenir au terme des missions de renseignement déjà engagées et qui devraient durer "plusieurs semaines".
"Depuis le mardi 8 septembre, nos forces aériennes survolent la Syrie. Il s'agit d'abord d'une campagne de renseignement. Cette campagne durera le temps qu'il faudra, plusieurs semaines certainement", a ainsi déclaré le Premier ministre. Puis d'ajouter: "ces missions de reconnaissances sont prises à titre national. Nous choisissons seuls les zones de survol. (...) Nous choisirons seuls les objectifs à frapper". Des frappes que le ministre a justifié par le droit de la France "d'exercer (sa) légitime défense".
Pour autant, le chef du gouvernement a insisté sur le fait qu'il "est hors de question que par ces frappes nous contribuions à renforcer le régime de Bachar el-Assad". La solution à la crise syrienne reste ainsi politique, a-t-il assuré en martelant "l'urgence d'aller vers un accord qui tourne définitivement la page des crimes" commis par le président syrien et notamment l'usage d'armes chimiques contre sa population.
Manuel Valls a enfin fermement exclu l'hypothèse d'une intervention terrestre française qu'il juge, reprenant les mots de François Hollande, "inconséquente et irréaliste". Il a toutefois assuré dans le même temps qu'une coalition terrestre de pays de la région pour "libérer la Syrie" de Daech aurait "le soutien de la France".
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