Manuel Valls en appelle à "la responsabilité de chacun" après la mort de Rémi Fraisse à Sivens

Auteur(s)
Maxime Macé et Victor Lefebvre
Publié le 29 octobre 2014 - 09:21
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 17:02
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Manuel Valls au micro de RTL.
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Manuel Valls était l'invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL.
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Le Premier ministre Manuel Valls était ce mercredi l'invité de RTL. Il a réaffirmé son soutien à la création du barrage de Sivens, malgré le décès d’un manifestant dans la nuit de dimanche à lundi. Il s'est aussi félicité de l'acceptation du budget par la Commission européenne et de celui de la Sécurité sociale par l'Assemblée nationale.

La mort de Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens

"Nous faisons face à un drame, à la mort d’un jeune homme de 21 ans, nous pensons tous, bien sûr, à ses parent, à sa famille et à ses proches. Nous nous sommes exprimés avec le président de la République".

"C'est à la justice de définir les responsabilités.Puisque nous sommes dans un Etat de droit, c’est à la justice et au procureur de mener l’enquête. La vérité et la transparence, c’est la force de notre démocratie. Maintenir l’ordre, c’est difficile et nous devons la vérité, nous n’avons absolument rien à cacher et rien à craindre, et l’Etat de droit sortira renforcer à partir du moment où toute la lumière est faite sur cette affaire".

Sur l'éventuelle suspension des travaux du barrage, "c'est au Conseil général du Tarn de prendre cette décision et de tirer les conséquences du rapport d'experts commandé par Ségolène Royal, qui ne demande pas l'abandon du projet mais certaines modifications. C'est un projet utile pour les agriculteurs et pour fournir de l'eau aux habitants qui, je le pense, y sont favorables".

"J’en appelle à la solidarité de chacun et à la responsabilité de chacun. On ne peut pas admettre la violence et que l’on s’en prenne aux forces de l’ordre, aux commerces et au mobilier urbain. On ne peut pas céder à la violence".

 

Le vote du budget de la Sécurité sociale, obtenu à la majorité relative

"Je ne crois pas être un Premier ministre en état de faiblesse. C'est une situation que je connais depuis 6 mois. Depuis que je suis Premier ministre, tous les textes que j’ai proposés ont été adoptés par l’Assemblée nationale. J'ai reçu par deux fois la confiance de l'Assemblée nationale. Il n'y a pas de majorité alternative".

"Hier, les parlementaires ont font preuve d’une grande responsabilité. Non seulement le texte a été voté, mais il comporte une réforme juste de la modulation des allocations familiales attendue par les Français. Si l’on pense que la justice sociale est importante, il fallait voter ce texte. Quand on est de gauche, on vote ce texte".

 

Le budget, finalement accepté par la Comission européenne

"Tout le monde attendait la sanction, l'humiliation de la France. Nous avons adapté notre budget à une nouvelle donne économique, c'est à dire une très faible croissance et une très faible inflation".

"Mais les fondamentaux du budget n'ont pas été touchés. Nous tenons nos engagements sur les 50 milliards d'économies, les aides aux PME et la baisse d'impôt des Français".

 

Ses relation avec François Hollande et ses ambitons personnelles

"Nos rapports sont fondés sur la confiance, je respecte le président de la République et sa fonction. Il a dit, il y a quelques mois, +Valls doit faire du Valls+, et je fais du Valls. Ma mission est de réformer et je vais le faire".

"Ce pays a besoin de réformes car il vit au-dessus de ses moyens depuis 40 ans et a besoin de se préparer à l’avenir. Ma mission est de conduire les réformes voulues par le président de la République. Je ne peux pas penser à autre chose. J'ai une mission: réformer. De cette mission, je n'en dévie pas".

"Face aux difficultés du pays, à la situation de la gauche, la montée du FN, la dureté de la droite, la gauche doit être responsable. Il faut à la fois gouverner et réformer notre projet. J'ai une qualité, c'est de dire les choses. Nous sommes à mi-quinquennat. On juge un quinquennat à la fin. Rendez-vous dans deux ans et demi".

 

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