Manuel Valls : "la CGT est dans une impasse"
"L'Etat fait preuve de la plus grande fermeté". Depuis Jérusalem où il travaille au processus de paix israélo-palestinien, Manuel Valls ne s'en est pas moins exprimé sur la situation en France, ce mardi 24 sur Europe-1. Il a assuré que le gouvernement ferait le nécessaire pour éviter une pénurie de carburants, dénonçant à nouveau les actions de la CGT.
"L'Etat fait preuve de la plus grande fermeté pour évacuer les dépôts bloqués. D'autres sites seront libérés, (comme) ce matin à Fos-sur-Mer", a lancé le Premier ministre, assurant être "conscient que de nombreux Français souffrent de cette situation, à attendre 45 minutes ou à faire des kilomètres pour faire le plein".
Le divorce et la fin du dialogue semblent plus que consommés avec la CGT qui bloquait encore plusieurs raffineries et dépôts de carburants mardi matin. "Eux-mêmes ne savent même plus pourquoi ils sont contre", avait taclé la veille Michel Sapin. Manuel Valls a une nouvelle fois dénoncé les méthodes employées par le syndicat pour lutter contre la loi Travail.
"L'idée d'un conflit frontal, c'est vieux, ancien, conservateur. Prendre en otages les consommateurs, continuer des actions qui visent à faire retirer un texte, ce n'est pas démocratique". Il a également prévenu qu'il n'y aurait "pas de retrait du texte, sinon on serait dans un pays où on ne peut plus réformer" . "Le projet de loi a été adopté par l'Assemblée nationale avec engagement de la responsabilité du gouvernement (le 49-3, NDL), il va poursuivre son cheminement, nous sommes dans une démocratie".
"Je pense que la CGT est dans une impasse. Le seul chemin possible est celui de la responsabilité et du dialogue", a ajouté Manuel Valls, dénonçant les blocages. Interrogé sur la légalité de ces actions, il a répondu qu'elles sont "parfois légales, parfois elles posent des problèmes de sécurité et donc de légalité (.... )Parfois ça suffit. La CGT trouvera une réponse extrêmement ferme. Nous continuerons à évacuer les sites bloqués par cette organisation".
Sur le conflit israélo-palestinien, Manuel Valls a rappelé que la paix au Proche et Moyen-Orient était indissociable "du destin de la France et de l'Europe", notamment sur la question du terrorisme et des réfugiés.
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