Manuel Valls : "la gauche est trop divisée, trop fracturée"
Hollande est-il fini politiquement, comme l'a avancé Nicolas Sarkozy ?
"Non parce que les élections ont lieu dans 18 mois. Les Français feront le bilan du quinquennat. Ces mots dans la bouche de Nicolas Sarkozy ne correspondent pas à la réalité".
Pourquoi la gauche est-elle incapable de se rassembler ?
"La gauche est trop divisée, trop facturée. Face à ces divisions au sein de la gauche, je n'ai qu'une réponse: nous devons faire en sorte que la France soit plus forte. Nous devons pleinement assumer le pouvoir (...) Nous sommes conscients des diffcultés de la France et des Français".
Le plan social d'Air France et la suppression éventuelle de 2.900 postes
"Air France fait face à une importante concurrence: le low cost et les grandes compagnies qui ont su se réformer. Air France n'a pas d'autre choix que de se réformer, par le dialogue avec les pilotes, qui doivent prendre leurs responsabilités, qui doivent revenir à la table des négiciations. (...) Le dialogue doit se poursuivre pour que chacun assume pleinement ses responsabilités".
"Si les pilotes n'assument pas, c'est le plan B qui sera mis en place, à savoir des suppressions de postes avec des départs volontaires. (...) S'il n'y a pas ces reformes et cette lucité, c'est la compagnie elle même qui risque d'être en danger de mort".
"L'Etat est prêt à assumer ses responsabilités. Il y a des problèmes structurels. Le gouvernement appelle au dialogue entre la direction et l'ensemble des personnels. Le rôle du gouvernement, de l'Etat qui est actionnaire à 17%, et qui a voté les différents plans, c'est d'appeler au dialogue social. Soutenons la direction en lui demandant de favoriser le dialogue".
Manuel Valls a traité les salariés d'Air France, à l'origine des violences commises contre les dirigeants du groupe, de "voyous"
"Ils (les dirigeants de la compagnie, NDLR) ont été bousculés, frappés, humiliés. Ce sont des images qui ont fait le tour du monde. Je n'oublie pas non plus les vigiles qui ont été frappés. Oui ce sont des comportements de voyous".
L'interpellation de ces salariés, à 6h du matin, chez eux
"La loi c'est la loi. Je respecte l'indépendance de la justice. C'est le choix du juge, du parquet de Bobigny et il faut respecter ces choix. Si je remets en cause les actions de justice, on remet en cause l'indépendance de la justice, laissons la faire son travail".
La colère des policiers, les tensions entre la justice et les autorités
"Je comprends la colère, l'indignation, le harassement des policiers. Nous entendons cette angoisse de la part de ces policiers. Ils ont besoin de voitures modernes, d'armes a feu, de locaux. (...) Ce n'est pas un sujet facile. (...) Ce que les magistrats et la police attendent, c'est de l'efficacité pour lutter contre la délinquance. (...) Il ne faut pas les opposer. La police et les magistrats doivent continuer à travailler ensemble".
La vente d'armes à l'Arabie Saoudite est-elle indécente?
"C'est indécent de se battre pour notre économie, pour notre industrie, nos emplois? Avec l'Egypte et l'Iran aussi alors? Mon rôle à moi c'est de faire en sorte que l'économie de notre pays soit la plus performante possible à l'éxterieur. Est-ce que nous oublions nos valeurs? Non, nous sommes contre la peine de mort. (...) Nous ne pouvons pas ne pas discuter avec les pays qui sont pour la peine de mort".
Des djihadistes français ont-ils été tués par des frappes françaises en Syrie?
"Le président de la République a décidé de frapper Daech qui prépare des attentats depuis la Syrie, contre la France. Notre rôle c'est d'assurer la sécurité des Français, lutter contre le terrorisme. C'est la reponsabilité du chef de l'Etat et du gouvernement".
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