Manuel Valls : le terrorisme "peut frapper de nouveau ces jours-ci"
Le monde est en deuil. Vous redoutez un autre attentat?
"Vous avez raison de souligner que la France est en deuil. Nous devons aujourd'hui, demain, pendant longtemps, penser aux victimes et à leurs proches".
"Le monde, depuis vendredi soir, se reconnaît une nouvelle fois dans la France".
"Les monuments dans le monde entier portent nos couleurs tricolores".
"Les terroristes une nouvelle fois ont voulu s'attaquer à la France (...) car c'est un peuple libre".
"La lucidité nous oblige à dire que nous sommes en guerre face au terrorisme et que ce dernier peut frapper de nouveau ces jours-ci, dans les jours, les semaines qui viennent".
"Les Français reprennent le travail, les enfants retournent à l'école, la vie reprend son cours mais nous allons vivre longtemps avec cette menace terroriste".
Il y a eu des perquisitions cette nuit, qui était visé?
"Nous utilisons les possibilités que nous donne l'état d'urgence".
"Cela permet à nos services de police d'interpeller tous ceux qui sont dans la mouvance djihadiste."
"Nous montrons notre volonté de combattre le terrorisme et tous ceux qui sont en lien avec le terrorisme".
Ceux qui sont "fichés S" vont-ils être traités différemment désormais?
"Les fiches sont un outil de surveillance indispensable pour les services de police, de gendarmerie, de douane".
"Face à la guerre que nous mène le terrorisme, il ne faut balayer aucune réflexion".
"Nous avons déjà des outils pour ceux qui sont dans le fichier S. Dans le cadre de la loi sur le enseignement (...) nous avons décidé de rendre possible la filature électronique pour les personnes jugées dangereuses par un juge".
"Nous agissons avec la volonté de protéger les Français".
Les avions français ont bombardé Raqqa en Syrie
"La force Chammal a frappé des infrastructures opérationnelles tenues par Daech".
"Dix avions de chasse ont été engagés".
"Nous allons agir sur tous les fronts pour détruire Daech sans répit".
On savait que des attentats allaient être commis, pourquoi la réplique n'a pas été déclenchée avant?
"La France est engagée depuis 2014 dans une coalition contre Daech, qui n'existe pas qu'en Syrie, en Irak aussi nous combattons contre Daech".
"Nous allons poursuivre cette action".
On pouvait agir avant?
"La France est souvent à l'avant-garde pour agir contre le terrorisme. Nous avons agi au Mali, par exemple".
"En Irak et en Syrie, nous sommes engagés contre Daech".
"C'est aujourd'hui toute la communauté internationale qui doit se mobiliser contre la menace terroriste".
"Daech a commis des attentats ces dernières semaines, sans doute en Turquie, certainement au Liban..."
"C'est une armée terroriste qui s'appuie sur des infrastructures et des moyens financiers particulièrement importants".
Les Américains étaient peut-être au courant que des attentats étaient en préparation
"Nous le savons depuis des mois".
"Tous les services de renseignement sont coordonnés et cela nous a permis de déjouer cinq attentats depuis cet été. Nous savons que des opérations se préparent contre la France et d'autres pays européens".
"Les Français qui sont debout, qui font face à cet acte terroriste (...) doivent rester debout avec leurs valeurs, c'est un Etat de droit qui doit se défendre, mais ils doivent savoir aussi que nous allons devoir vivre avec cette menace terroriste".
"Nous devons vivre pleinement mais vivre avec cette menace pour la combattre ensemble. Nous devons nous mobiliser et nous rassembler contre le terrorisme".
Mais depuis la Seconde guerre mondiale, nous sommes gagnés par le pacifisme
"Nous sommes un peuple qui vit en paix même, si nous avons connu des actes terroristes dans les années 80 (...), même si nous avons perdu des hommes au Mali, en Centrafrique..."
"Daech ne peut pas gagner mais cherche à nous affaiblir, à nous diviser, cet état de guerre, cette nouvelle guerre, nous oblige à des moyens, à une attitude, à une hauteur de vue, à une très grande vigilance de la population, à du sang froid".
"Attention à un certain nombre de rassemblements, nous l'avons vu hier".
"J'invite chacun à la maîtrise, la prudence et la vigilance".
Les kamikazes identifiés sont français, éduqués en France. Ne peut-on pas faire quelque chose à la source?
"Tous les diagnostics que nous avons portés au mois de janvier, sur la menace que représente l'islamisme radical, les Frères musulmans, le salafisme, la radicalisation d'une partie de notre jeunesse (...), toutes ces analyses sont justes".
"Nous avons apporté depuis des mois le diagnostic de la société française".
"Tout ce que nous avons dit reste d'actualité, mais la vérité c'est ce que cela va mettre du temps, c'est un engagement massif de l'Etat".
"Nous devons mobiliser la société, l'Etat, et combattre à tous les niveaux".
"Plus que jamais les valeurs de la République sont indispensables".
"L'union sacrée est indispensable entre tous les Français".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.