Manuel Valls : les Français devront encore "faire des sacrifices" sur plusieurs années

Manuel Valls s'est confié au quotidien "El Mundo", qui l'a sacré "homme de l'année", ce lundi. Il a appelé les Français et la classe politique à poursuivre les efforts sur le chemin du redressement du pays et a réfuté tout ambition élyséenne pour 2017.

Pour le journal espagnol El Mundo il est l'"homme de l'année". Le Premier ministre français, Manuel Valls, a accordé une interview au quotidien espagnol ce lundi, dans laquelle il parle du redressement de la France et appelle les Français à poursuivre les efforts sur le plan des réformes. 

"Je ne veux pas dire aux Français que d'ici deux à trois ans nous en aurons fini avec les sacrifices" explique le Premier ministre. "Nous devons faire des efforts pendant des années pour que la France soit plus forte, pour que ses entreprises soient plus compétitives et pour que son secteur public soit plus efficace, avec moins de coûts et moins d'impôts" a précisé Manuel Valls.

Le Premier ministre espère tout de même un retour de la croissance pour les prochains mois et assure que les Français ont compris la nécessité des réformes. Et Manuel Valls d'assurer que la gauche, dont une partie lui reproche sa politique d'austérité, est également derrière lui. "Depuis que je suis Premier ministre on dit +cette loi ne passera pas+. Nous avons passé deux motions de confiance, tous les budgets et même la réforme des régions".

Manuel Valls se veut confiant mais réaliste. "Si d'ici deux ou trois ans nous avons plus de croissance et nous cessons nos efforts pour réduire la dépense publique, nous perdrons ce que nous aurons acquis" prévient-il.

Le "franc-parler", Manuel Valls le réserve toutefois à certaines thématiques. Des ambitions élyséennes? Circulez, y'a rien à voir. "Comme Premier ministre je ne peux pas parler de ça (...) Si les Français qui me font confiance parce que je travaille comme Premier ministre, voient dans El Mundo que je parle d'une autre mission, ils me retireront leur confiance" a évasivement répondu au journal espagnol le Premier ministre français.