Manuel Valls : un "apéro amical" pour rassembler ses troupes

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az
Publié le 03 décembre 2014 - 18:35
Mis à jour le 04 décembre 2014 - 08:30
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Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 2 décembre.
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©Charles Platiau/Reuters
Manuel Valls à l'Assemblée nationale, mardi 2.
©Charles Platiau/Reuters
Le premier Ministre, Manuel Valls, organise ce mercredi soir un "apéro amical et convivial" à l'Assemblée nationale avec plusieurs dizaines de députés et sénateurs socialistes. L'objectif: montrer sa capacité à rassembler.

L'opération reconquête est lancée pour Manuel Valls. Le Premier ministre réunit ce mercredi soir à l'Assemblée nationale quelques dizaines de députés et sénateurs socialistes pour un "apéro amical et convivial". En charge de l'évènement: le député de l'Essonne Carlos Da Silva et le sénateur du Val-de-Marne Luc Carvounas, deux proches du Premier ministre. Tous deux ont invité 150 personnes et en attendent près de 80, rapporte le journal Le Monde.

Ce rendez-vous est le premier d'une nouvelle séance de communication pour Manuel Valls. Pour autant, cette réunion a provoqué la colère de certains socialistes. Le choix des invités, triés sur le volet, a fait grincer des dents. Parmi les heureux élus: des proches du Premier ministre, quelques amis de François Hollande, de Laurent Fabius, de Ségolène Royal et de Lionel Jospin, ainsi qu’Emeric Bréhier, le lieutenant de Pierre Moscovici. Tous ces parlementaires ont un point commun: réformistes et/ou sociaux-radicaux. En quelques mots, ils soutiennent pleinement la ligne politique du président et du Premier ministre. Aucune trace des frondeurs. Idem pour les anciens ministres qui ont quitté le gouvernement, comme Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.

Quelques jours avant la conclusion des Etats généraux du PS et six mois avant le congrès, le Premier ministre tente de trouver des appuis au sein des parlementaires alors que l'exécutif l’accuse parfois de diviser les rangs. 

Pour autant, malgré sa volonté de rassembler, Manuel Valls prend encore le risque de diviser. Car ce "moment convivial" a provoqué l'incompréhension des non-invités. Interrogé par Le Parisien, Christian Paul, l'un des meneurs des frondeurs, a estimé que cet évènement "a quand même des allures de réunion de tribu autour du premier ministre". De son côté, Guillaume Garot, ancien ministre et proche de Ségolène Royal s'est aussi étonné de cette approche: "Si c'est une réunion de courant, est-ce bien le rôle du premier ministre de s'occuper de ça en ce moment? Si c'est une rencontre de la majorité, pourquoi tout le monde n'est pas présent?".

Le Premier ministre, lui, semble dans une nouvelle phase offensive. Ce dernier sera d'ailleurs longuement interviewé, dimanche 7, sur France 2, pendant près de 40 minutes, et fera une conférence à la fondation Jean Jaurès, le 10 décembre prochain.

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