Marine Le Pen prédit un "réveil" des peuples devant les extrêmes droites européennes

Les partis du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) du Parlement européen -les droites extrêmes et populistes des différents Etats membres- se sont réunis ce samedi à Coblence (Allemagne). Surfant sur le Brexit et l'élection de Donald Trump, Marine Le Pen a plaidé contre la "tyrannie" de l'UE.

La Française Marine Le Pen a prédit, lors d'un congrès  ce samedi 21 en Allemagne des droites extrêmes et populistes d'Europe, un "réveil" des peuples européens en 2017, année électorale cruciale dans plusieurs Etats de l'Union européenne.

Avec les succès surprise du Brexit et de Donald Trump aux Etats-Unis, "2016 a été l'année où le monde anglo-saxon s'est réveillé. 2017 sera, j'en suis sûre, l'année du réveil des peuples de l'Europe continentale", a-t-elle déclaré à Coblence lors d'une réunion des partis membres du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) du Parlement européen.

"Maintenant il faut passer à l'étape suivante, l'étape où nous ne nous contentons plus d’être une minorité au Parlement européen, l’étape où nous serons majoritaires dans les urnes à chaque élection", a proclamé la dirigeante du Front national (FN), très applaudie par les quelques centaines de personnes assistant à cette réunion.

Outre la présidentielle française du printemps pour laquelle Mme Le Pen est candidate, elle a souhaité les victoires de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) de Frauke Petry aux législatives du 24 septembre et des Néerlandais du Parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilders aux élections de mars.

"Ces succès pourraient changer la face de l’Europe, si nous arrivons au pouvoir dans chacun des pays de l’Union (européenne), nous pourrons organiser en concertation un abandon raisonné de l’ancien monde", a-t-elle martelé.

Dans son discours, Mme Le Pen a une nouvelle fois tiré à boulets rouges sur ses cibles favorites : l'euro qui "ligote" les Etats, la "tyrannie" de l'UE et de ses élites. Elle s'est aussi lancée, sans surprise, dans un réquisitoire enflammé contre la chancelière Angela Merkel et sa politique d'accueil des demandeurs d'asile, "une catastrophe au quotidien" qui a conduit à l'arrivée depuis 2015 de plus d'un million de migrants en Allemagne.