Maroine, le "vrai" prénom d'Alexandre Benalla
C'est BFMTV qui dévoile l'information qui, si elle n'est pas au centre de l'affaire, a fait couler beaucoup d'encre depuis le début du scandale. Alexandre Benalla, l'ancien chargé de mission de l'Elysée soupçonné de graves débordements en marge de la manifestation du 1er mai où il était présent en tant qu'observateur, n'est pas né sous ce prénom. Il a été déclaré à l'état-civil sous le patronyme de "Maroine Benalla".
Selon un document qu'a pu se procurer la chaîne, l'acte de naissance enregistré dans la commune d'Evreux en date du 8 septembre 1991 indique le prénom "Maroine". C'est son père, docteur en chimie né au Maroc qui a fait la déclaration après la naissance de son fils.
Maroine Benalla grandit dans un quartier populaire de la préfecture de l'Eure, puis, ses parents finissent par se séparer. Son père, décrit par BFMTV comme violent, aurait tenté à plusieurs reprises de l'enlever pour l'emmener au Maroc. Sa mère aurait décidé de le cacher et de franciser son prénom. Elle a donc fait changer officiellement le prénom de son enfant de Maroine en Alexandre.
Voir aussi - Affaire Benalla: Belloubet met en garde contre un "empiètement sur le judiciaire"
La démarche est parfaitement légale, s'appuyant sur la loi du 25 octobre 1972 relative à la francisation des noms et prénoms: "Toute personne qui acquiert ou recouvre la nationalité française peut demander la francisation de son nom seul, de son nom et de ses prénoms ou de l'un d'eux, lorsque leur apparence, leur consonance ou leur caractère étranger peut gêner son intégration dans la communauté française". "Alexandre" est donc bien le "vrai prénom", au sens légal du terme, de l'intéressé (et non pas un nom d'emprunt), même s'il ne s'agit pas son prénom de naissance.
Alexandre Benalla a été convoqué le 19 septembre devant la commission d'enquête sénatoriale. Selon son avocat, il envisage de contester la légalité de cette convocation, ou de réclamer une audition à huis clos.
Lire aussi:
Les sénateurs LREM ne participeront pas à l'audition de Benalla
Affaire Benalla: le chef de cabinet de Macron "choqué" par la violence de la vidéo
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.