Jean-Luc Mélenchon : des soupçons de surfacturation lors de la campagne présidentielle
Certes les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon de la dernière présidentielle ont été validés. Toutefois, la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP) y a tout de même constaté des irrégularités.
Selon Franceinfo, cette dernière a retoqué près de 400.000 euros "de factures présentées par son équipe, estimant que certaines prestations étaient surfacturées". Celles-ci correspondent à des locations de salles, des locations de matériels informatiques et audiovisuels, et à des prestations intellectuelles de quatre salariés de l'association L'Ere du peuple.
Cette dernière a employé quatre permanents de l’équipe de Mélenchon au cours de la campagne, dont les deux actuels députés France insoumise Bastien Lachaud et Mathilde Panot.
Au sujet de Bastien Lachaud, la CNCCFP s'interroge sur le fait qu'il est été rémunéré "29.000 euros brut pour son rôle de coordonnateur du pôle +action de campagne et événements+", précise la radio alors que l'Ere du peuple a refacturé ce service 129.000 euros à l'association en charge du financement de la campagne du leader insoumis.
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Comme le souligne Franceinfo, le constat est le même pour Mathilde Panot: "La chef de projets était rémunérée 2.208 euros brut par mois par L'Ere du peuple. Pour 1.725 heures de travail au service de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, elle a touché 11.040 euros brut. Mais ce sont 87.150 euros qui ont été refacturés par L’Ere du peuple au candidat. Une somme multipliée par 7,8".
Egalement dans le viseur de la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique, l'agence de communication Mediascop, dirigée par Sophia Chikirou. Cette dernière n'était autre que la directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne, qui a bénéficié de plus de 11% des dépenses de campagne -soit plus d'un million d'euros. La Commission a réformé 54.600 euros de dépenses au bénéfice de la société Mediascop, dont 35.250 euros au motif d'"écarts significatifs" entre les montants facturés et "la grille tarifaire de cette entreprise".
Enfin, au cours de sa campagne, Jean-Luc Mélenchon a rémunéré extrêmement peu de salariés (seulement 7.949 euros dépensés). Et pour cause, son équipe a eu recours au statut d'auto-entrepreneur massivement. Ce dernier étant d'ailleurs souvent brocardé par le chef des Insoumis, le qualifiant "d’arnaque de première grandeur". Ainsi, Alexis Corbière, porte-parole de la campagne n’était pas salarié, mais a perçu 28.700 euros d’honoraires.
Contactés par France Info, ni l'attachée de presse de Jean-Luc Mélenchon, ni ses proches collaborateurs -Alexis Corbière, Sophia Chikirou, Bernard Pignerol, Bastien Lachaud et Mathilde Panot- n'ont souhaité commenter ces informations.
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