"Mesquinerie" et "autoritarisme" : Ségolène Royal tacle Emmanuel Macron
Il est bien loin le temps où Ségolène Royal soutenait publiquement Emmanuel Macron et en faisait même l'éloge dans les médias.
Dans son livre Ce que je peux enfin vous dire, qui sort ce mercredi 31 aux éditions Fayard, l'ancienne ministre de l'Ecologie, qui a été "collègue" avec l'actuel président de la République du temps où lui aussi été ministre (de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique sous Manuel Valls), règle ses comptes.
Elle avoue l'avoir compris sur un plan personnel par rapport à sa relation amoureuse avec une femme plus âgée que lui, et donc un couple au centre de tous les regards, comme elle l'a elle-même été suite à la révélation de l'adultère de François Hollande avec Valérie Trierweiler. Mais Ségolène Royal regrette désormais de lui avoir fait confiance et ne comprend plus rien à sa ligne politique.
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Celle qui est désormais ambassadrice du gouvernement chargée de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique fustige ainsi Emmanuel Macron, qu'elle accuse de reproduire les mêmes erreurs que son prédécesseur.
Elle souligne également dans son livre les dérives autoritaristes de la politique du président de la République, qui abuse des réformes et fait preuve de "désinvolture": "Penser que l'injonction à faire des réformes oblige à faire n'importe lesquelles, pourvu que ça bouge. Et penser que le désordre de la rue ou l'épuisement des forces vives d'un pays ou des corps intermédiaires est la preuve d'une réforme accomplie. Erreur. Grave erreur".
Ségolène Royal accuse aussi Emmanuel Macron d'avoir fait preuve de "mesquinerie" lors du sommet de l'environnement One Planet Summit en décembre dernier. Selon elle, il aurait dû reconnaître publiquement que "sans François Hollande, il n'y aurait pas eu d'accord sur le climat, à Paris".
Emmanuel Macron n'est pas le seul à en prendre pour son grade. Lionel Jospin, Nicolas Hulot, son ex-mari François Hollande ainsi que Manuel Valls ne sont pas épargnés.
Elle révèle aussi "la poussée de testostérone" entre le candidat à la mairie de Barcelone et le président lorsque, à l'époque de l'examen du texte de la loi Travail à l'Assemblée, le premier avait lancé dans l'hémicycle au second "et ta queue elle est en berne?" juste parce que le matin-même, il avait dit que la croissance économique était en berne. Classe…
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