Michel Sapin : La France "tiendra le coup" si la Grèce sort de l'euro
La mort de Charles Pasqua
"Une personnalité disparaît, c'est toujours un moment de tristesse. C'était une personnalité très contrastée, avec une part d'ombre dont on a vu les traces devant les tribunaux, mais je veux aujourd'hui regarder la personnalité joviale".
Le risque de défaut de paiement de la Grèce ce mardi à minuit
"Ce soir la Grèce devrait rembourser 1,5 milliard d'euros au FMI. Je ne sais pas si elle le pourra mais c'est sans conséquences".
Le référendum grec sur l'acceptation ou le refus des propositions des créanciers
"Je salue le vote démocratique mais c'est ça qui aura des conséquences. Si les grecs répondent oui (acceptent les propositions des créanciers, NDLR), nous continuerons à négocier".
"La Grèce a rompu les négociations unilatéralement. J'y étais, je l'ai pris très mal. J'ai beaucoup donné, la France a beaucoup donné pour aider la Grèce".
"La France n'est pas en campagne, c'est la Grèce. Ce n'est pas à mois (d'appeler à voter oui ou non), ce serait une intrusion dans le débat politique grec".
"C'est un choix qui a un poids pour la Grèce elle-même qui souffre depuis si longtemps, a fait des efforts et recul au dernier moment. C'est dommage car nous étions prêts à l'aider".
"Le vrai risque est pour la Grèce".
Les conséquences pour les économies européennes d'une sortie de l'euro de la Grèce
"Pour l'Europe elle-même c'est une difficulté mais pas un drame ou un bouleversement économique. Hier les marchés ont baissé mais ils avaient augmenté la semaine précédente du même montant. La France a vu les taux d'intérêt baisser, ça prouve qu'on nous fait encore confiance".
"La place de la Grèce c'est dans l'euro car le projet européen tel que je le conçois fait de la place au peuple au lieu de l'exclure".
"Le système bancaire français et européen s'est considérablement renforcé, ce qui se passe en Grèce n'a aucun effet sur le système bancaire français. On tiendra le coup".
"La sortie d'un pays de l'euro serait une situation inédite. Nous serons dans un terrain inconnu mais pour la Grèce, pas pour nous. Les gouvernements européens ne sont pas restés les bras croisés depuis 2012. Les Etats se sont considérablement musclés. Si un état périphérique se trouve frapper (par une crise grave, NDLR) il y a immédiatement une réaction de l'Europe. C'est l'Europe qui nous protège".
La dette grecque
"Ce n'est pas une dette que la Grèce doit aux méchants marchés financiers mais à vous, à moi, à nous tous. (…)Le remboursement est prévu pour dans cinq, dix, vingt ans. Donc il n'y a pas de problème imminent. Le problème est que la place de la Grèce est dans l'euro".
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