Migrants de Calais : 35 interpellations, les commerçants manifestent à leur tour
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dit dimanche la "détermination totale du gouvernement à assurer l'ordre public à Calais", après l'intrusion de migrants sur un ferry, un événement exceptionnel qui a débouché sur 15 gardes à vue.
La nuit dernière, les forces de l'ordre ont "procédé à l'éviction de 350 migrants qui bloquaient le port de Calais" et dont certains étaient montés à bord d'un ferry, rapporte le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ce sont 35 personnes qui ont été interpellées - 26 migrants pour embarquement frauduleux sur un navire, et 9 militants du collectif "No Borders" -, et 15 ont été placées en garde à vue. "Il appartient maintenant à la justice de se prononcer", est-il encore écrit.
Face aux appels des élus locaux, par exemple celui du président de région Xavier Bertrand réclamant une "réunion de crise en urgence", le ministère a rappelé le versement de 50 millions d'euros dans le cadre d'un "contrat territorial", ainsi que le renforcement des mesures de maintien de l'ordre, notamment à travers la mobilisation depuis plusieurs mois de 17 unités de forces mobiles (compagnies de CRS et escadrons de gendarmes mobiles).
Le communiqué évoque aussi les "importants travaux de sécurisation du tunnel et du port" depuis l'été dernier, ainsi que la mise en place de "solutions humanitaires" qui "ont permis de ramener le nombre de migrants présents à 4.000, contre 6.000 il y a quelques mois".
Les services Bernatd Cazeneuve, qui se rend lundi à Amsterdam pour une réunion avec ses homologues de l'Union européenne, ont souligné qu'il s'était rendu 7 fois à Calais depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
Après la manifestation de samedi 23, une autre a eu lieu ce dimanche mais cette fois-ci organisée par des commerçants et personnels du port de Calais. Près de 2.000 personnes se sont rassemblées dans le calme afin de revaloriser l'image de la ville, sous le slogan "J'aime Calais".
Un rassemblement qui a aussi été l'occasion pour certains participants de faire part de leur lassitude face à la situation. "Cela fait plusieurs mois que nous demandons le démantèlement de tout ce qui ne concerne pas l'aide humanitaire", a déclaré la maire (LR) de la ville Natacha Bouchart qui a expliqué que les Calaisiens "sont dans un état de tension extrême".
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