Mistral : la France reporte la livraison à la Russie "jusqu'à nouvel ordre"

Auteur(s)
PP
Publié le 25 novembre 2014 - 14:26
Mis à jour le 26 novembre 2014 - 00:03
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Le "Vladivostock", navire de classe Mistral en mouillage à Saint-Nazaire.
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©Wikimedia Commons
La livraisons des navires Mistral est au coeur d'une polémique en la France et la Russie.
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La France vient d'annoncer ce mardi qu'elle reporte "jusqu'à nouvel ordre" la livraison du premier navire de guerre de classe Mistral à la Russie.

Le président de la République "considère que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permet toujours pas la livraison" du premier navire de guerre de classe Mistral à la Russie, selon un communiqué diffusé ce mardi matin. De ce fait, il a donc "estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC (Bâtiment de projection et de combat, l'appellation militaire désignant les Mistral) à la Fédération de Russie".

Le navire en question est le Vladivostok, un navire de guerre de 21.500 tonnes et près de 200 mètres de long, capable de transporter 450 hommes de troupe en plus de son équipage, 16 hélicoptères, 60 blindés et doté d'un hôpital, qui est achevé depuis plusieurs semaines maintenant. Mais, au centre d'intenses tractations entre Occidentaux et Russes, le navire ne peut être livré sans le feu vert de l'Elysée. Il est ainsi aujourd'hui encore à Saint-Nazaire, où il a été construit.

Les Français et leurs alliés se servent de l'attrait de ce bijou technologique pour tenter de peser sur Vladimir Poutine et de le contraindre à un cessez-le-feu effectif en Ukraine, ainsi qu'au retrait des troupes russes présentes, selon de nombreux observateurs, dans la région du Donbass.

Jusqu'ici, la Russie a brandi la menace de poursuites contre la France si elle ne respectait pas le contrat conclu en 2011 entre les deux pays. Ne pas livrer les Mistral exposerait ainsi la France à de lourdes sanctions financières, qui pourraient se compter en milliards d'euros.

Toutefois, selon Le Figaro, le ministre de la Défense russe a réagi au communiqué publié par l'Elysée ce mardi en affirmant que son pays ne comptait pas poursuivre la France pour le moment.

 

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