Mortalité routière : Bernard Cazeneuve veut renforcer la répression
Bernard Cazeneuve a dû réagir ce vendredi matin, au lendemain de la publication des mauvais chiffres de la sécurité routière. Le nombre de tués sur les routes a en effet connu en juillet une importante hausse de 19,2% par rapport à juillet 2014.
Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé lors d'une visite à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), où l’on soigne les blessés de la route: "la bataille de la sécurité routière est un enjeu d’humanité c’est une priorité absolue du gouvernement, la violence routière n’est pas une fatalité", a-t-il lancé, annonçant également de nouvelles mesures.
S'il n'a pas détaillé ces futures réformes, Bernard Cazeneuve a promis que" le volet répressif serait renforcé". La prévention ne sera toutefois pas laisser sur le bord de la route et devrait rester "un axe majeur" de la lutte contre la mortalité routière, selon le ministre.
Bernard Cazeneuve a également lancé un appel à la "responsabilité" des conducteurs sans laquelle rien n'est possible:" toutes les mesures que nous prendrons seront vaines s’il n’y a pas (...) une prise de conscience collective, s’il n’y a pas une volonté de changer les comportements. (…) à chaque fois qu’un automobiliste prend le volant, il doit avoir à l’esprit la responsabilité civique qui lui incombe".
Entre 2000 et 2013, la mortalité routière a considérablement baissé (de plus de 8.000 à 3.388 tués). Mais après une année particulièrement bonne, elle est repartie à la hausse en 2014 et début 2015. Plusieurs mesures avaient déjà été prise par le ministère de l'Intérieur dont certaines sont entrées en vigueur le 1er juillet dernier.
Parmi elles, l'interdiction des kits mains-libres, la limitation du taux d'alcoolémie à 0,2 g/l de sang pour les jeunes, le déploiement de radars doubles-faces ou encore l'expérimentation de la vitesse maximum à 80 km/h au lieu de 90 km/h sur certains tronçons. "Il faut aller plus loin (...) pour atteindre l'objectif que je m'étais fixé lorsque j'étais ministre de l'Intérieur de moins de 2.000 morts en 2020", a renchéri Manuel Valls dans la matinée.
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