Myriam El Khomri : on réécrit "le Code du travail avec une philosophie nouvelle"
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"Il faut regarder la faisabilité des choses. Depuis que le Sénat est passé a droite, cette réforme n'a aucune chance de passer. Il faut arrêter de faire croire qu'on peut y arriver. Assumons le fait qu'on ne puisse pas le faire aujourd'hui".
"Je suis toujours pour le droit de vote des étrangers. Mais dans le contexte politique actuel, ça ne passe pas. Aujourd'hui, il faut être en capacité de dire que lorsqu'une réforme est impossible à aboutir, il faut être pragmatique".
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"Il va y avoir sans doute un PSE (un plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR) qui va être proposé. Aujourd'hui je ne sais rien des intentions. Ça m'inquiète. Je peux comprendre l'inquiétude et la colère des salariés. Pour avoir un dialogue social il faut de la loyauté et donc de la transparence. A ce stade, je ne connais pas la situation et le pourquoi de la fermeture de certaines agences".
"Pour moi l'objectif c'est d'éviter les licenciements".
Code du travail
"C'est réécrire le Code du travail avec une philosophie nouvelle. Ce n'est pas juste une recodification comme ça a été fait en 2008. On assume qu'il y a un besoin de clarification. Pour un chef de TPE et de PME, les choses sont devenues trop complexes. Cette loi sera votée avant l'été 2016. Elle sera présentée à l'Assemblée en février/mars 2016".
"Aujourd'hui, il y a des mutations dans notre société dans le monde du travail. La philosophie nouvelle c'est de réécrire les choses avec trois étages: nos principes fondamentaux (35 heures/CDI/SMIC). A partir de ces principes fondamentaux, on fait un travail de réécriture sur deux ans".
Organisation du travail dans l'entreprise: "On fait ce travail en trois mois sur une partie du Code du travail qui est le temps de travail et les congés. Pourquoi cette partie? Parcequ'elle concerne le plus le quotidien des salariés et des employeurs. On laisse plus de place aux acteurs de terrain, les représentants des salariés et les chefs d'entreprises. La négociation c'est dialoguer pour nouer des compromis".
Qu'est ce que ça va changer: "On va réduire le nombre de branches. Il y en a 700. Je vais réduire à 400 d'ici la fin de l'année en éliminant notamment les branches qui n'ont plus d'activité. Nous souhaitons arriver à 200 en deux ou trois ans. Il y aura plus de négociations".
Le CDI: "La loi que je porte n'est pas là pour faciliter les licenciements, elle est là pour créer de la croissance, pour permettre de répondre aux pics d'activité".
Référendums dans les entreprises: "Nous souhaitons renforcer le rôle des syndicats et renforcer leurs responsabilités. Les consultations ne me posent jamais de difficultés. Mais les référendums sont une manière de contourner les syndicats. Je considère les syndicats comme légitimes. Ce que je ne souhaite pas pour moi, je ne le souhaite pas pour les syndicats".
"Cette réforme est impérative. Aujourd'hui on idéalise le passé mais on est incapable de construire".
Air France
"Je pense que le dialogue social ne se fait pas dans les colonnes des journaux. Si on veut développer le dialogue social, il faut un climat de confiance. Je pense que la direction d'Air France doit faire des efforts en matière de transparence. La transparence au début n'a pas été complète".
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