Nice : Philippe Vardon (RN), ancien du Bloc identitaire, candidat aux municipales

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 18 juin 2019 - 12:50
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Philippe Vardon le 1er décembre 2015 à Toulon
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© BORIS HORVAT / AFP/Archives
L'ex-Identitaire Philippe Vardon sera le candidat du RN à Nice pour les municipales de 2020.
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L'ancien Identitaire Philippe Vardon sera le candidat du RN à Nice pour les municipales de 2020. Il l'annoncé ce mardi 18 en assumant son passé sulfureux.

Chanteur pour un groupe de rock néo nazi, cofondateur du Bloc identitaire, vice-président du groupe RN à la région PACA et désormais candidat à la mairie de Nice. Le sulfureux Philippe Vardon a annoncé ce mardi qu'il porterait les couleurs du Rassemblement national lors des élections municipales de 2020 pour tenter de ravir la cité azuréenne à Christian Estrosi.

"Personne n’aurait compris que je déserte la bataille contre Christian Estrosi alors que je le combats depuis dix ans", a expliqué à Nice-Matin celui qui a dirigé la communication de son parti lors de la dernière campagne européenne. "Christian Estrosi se voit comme un citoyen du monde, moi je reste un Niçois enraciné", a-t-il déclaré à France 3.

Quand on l'interroge pour savoir si son passé plus que sulfureux ne sera pas un frein à sa candidature, il assume ses idées. "Je me suis engagé politiquement à l’adolescence et je revendique de ne plus être le même à 39 ans que celui que j’étais à 15 ou à 25. Si on connaît mon parcours, on connaît aussi mes combats et mes colères", a-t-il souligné auprès du quotidien. Et de poursuivre: "Et c’est vrai que je suis en colère quand je vois la complaisance dont fait preuve l’ensemble de la classe politique niçoise -parfois, même, la complicité de certains- avec les islamistes, dans une ville qui a été l’un des principaux ports de départ en France pour le djihad en Irak et en Syrie et qui a vu un terroriste assassiner 86 personnes".

Lire aussi - L'écologie de retour au RN, "localiste" et très identitaire

Si Philippe Vardon revendique ne pas avoir honte de ses activités passées, le sujet est toutefois gênant au Rassemblement national. A l'image de Marine Le Pen qui avait renâclé à le voir adhérer au Rassemblement Bleu Marine en 2013 avant de finalement accepter "du bout des lèvres". Interrogée à ce sujet lors de L'Emission Politique de mars dernier, la présidente du RN avait jugé: "je pense qu'on peut être un peu radical quand on est très jeune et s'engager au fur et à mesure du temps dans une voie qui est plus calme, plus sereine".

"Un peu radical", Philippe Vardon l'a été assurément. Dans sa jeunesse, il a été membre du groupe de rock néo-nazi "Fraction". Dans un documentaire diffusé sur Arte en 1998 (voir vidéo dans l'article ci-dessous), on l'entend chanter dans un concert privé "Nous sommes la Zyklon Army, l'armée des skinheads". La "Zyklon Army" du Zyklon B donc, le gaz utilisé par les nazis dans les camps d'extermination pour perpétrer l'Holocauste.

Lire: Finkielkraut défendu par Marine Le Pen: le RN en a-t-il fini avec l'antisémitisme?

L'homme a également appartenu à Unité radicale (UR), le groupuscule auquel adhérait également Maxime Brunerie qui avait tenté tuer Jacques Chirac le 14 juillet 2002. Suite à la dissolution du mouvement après cet attentat manqué, il avait participé à la fondation du Bloc identitaire, héritier de UR, dont il a été l'un des porte-parole de la branche jeunesse, les Jeunesses nationalistes. A ce sujet, Philippe Vardon avait été condamné par cour d'appel d'Aix-en-Provence en 2008 pour "reconstitution de ligue dissoute" et "incitation à la haine raciale".

En 2008, Philippe Vardon s'était déjà porté candidat aux élections municipales de Nice, remportées par Christian Estrosi, sa liste identitaire avait obtenu 3,03% des voix.

Voir:

Poitiers: 5 prévenus et Génération identitaire jugés pour l'occupation de la mosquée en 2012

L'ex-identitaire Philippe Vardon (FN) fait condamner un livre pour diffamation

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