Nicolas Hulot : une démission après une année mitigée ?

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 16 mai 2018 - 12:53
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Nicolas Hulot le 21 février 2018
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Nicolas Hulot pourrait démissionner du gouvernement cet été.
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Nicolas Hulot a annoncé ce mercredi qu'il évaluera cet été son action afin de décider s'il reste au gouvernement. S'il peut se targuer de quelques victoires et avancées, le ministre de la Transition écologique et solidaire a aussi déçu, n'allant pas vraiment au-delà des vœux pieux sur certains sujets ou contre le gouvernement sur d'autres.

Nicolas Hulot pourrait démissionner du gouvernement cet été. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé ce mercredi sur BFMTV qu'il procéderait à une "évaluation" pour "regarder si effectivement je participe à cette transformation sociétale".

Nicolas Hulot avait dit "non" à plusieurs présidents de la République craignant de n'être qu'une caution écologiste sans pouvoir vraiment changer les choses. Ce qui en avait fait la plus remarquable prise de guerre d'Emmanuel Macron.

Son bilan reste cependant mitigé après un an, avec certes des succès mais beaucoup lui reprochent d'avoir mis trop d'eau dans son vin.

L'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui traînait depuis des années, a été la grande victoire de Nicolas Hulot. Victoire cependant ternie par l'incapacité des pouvoirs publics à gérer l'après dans la ZAD.

Il a également réussi à s'imposer sur d'autres question. Le ministre s'est ainsi montré ferme sur l'interdiction du glyphosate d'ici trois ans en France quand l'Union européenne se donnait encore cinq ans de réflexion. Il a également obtenu gain de cause sur la question des pesticides neonicotinoïdes tueurs d'abeilles alors que son homologue de l'Agriculture Stéphane Travert souhaitait des dérogations.

Lire aussi: Hulot - "c'est mon ultime expérience publique"

Mais ces "succès" ne s'inscrivent pas dans une volonté de peser sur le gouvernement, de l'obliger à aller plus loin dans l'écologie. En témoigne l'aveu de l'impossibilité de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2025, contenu dans la loi de transition énergétique adoptée en 2015. Il n'a pas encore trouvé la réponse à la question de la qualité de l'air pour laquelle la France a été épinglée par l'Union européenne.

Nicolas Hulot n'a pas non plus marqué de l'empreinte environnementale les projets de réforme de l'agriculture ou de la mobilité. Plusieurs grandes annonces ont été faites sur la rénovation énergétique des logements, l'interdiction des hydrocarbures ou la hausse de la part des énergies renouvelables. Mais souvent avec des échéances assez lointaines.

Toutes ces mesures présentées comme celles d'une écologie "réaliste" ne donne pas l'image d'un Nicolas Hulot combatif. Or c'est cette idée d'un ministre prêt à défendre ses idées au péril de son siège qui en fait la personnalité politique préférée des Français. "Il y a une chose que je sais mal faire - je peux le faire comme tout le monde - c'est mentir, et surtout mentir à moi-même", a-t-il assuré ce mercredi 16.

Cette auto-évaluation de Nicolas Hulot pourrait aussi lui permettre de rebondir. Car sa démission serait un coup dur pour l'image du gouvernement et d'Emmanuel Macron. De quoi peut-être obtenir un peu plus de libertés pour le ministre.

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