Nicolas Sarkozy devant son fan club à la fête de la Violette
Deux ans qu’ils l’attendaient, qu’ils l’acclamaient. Pour la première fois depuis sa sortie de la scène politique en 2012, Nicolas Sarkozy s’est retrouvé face aux militants des Républicains à la fête de la Violette ce samedi. Une fête estivale dont le nom fait référence aux petits bouquets que portaient les partisans bonapartistes. Alors que la pluie grondait et que les 3.000 personnes présentes ne voulaient pas s’assoir pour apercevoir Nicolas Sarkozy, c’est lui-même qui a dû calmer cette effervescence: "Que ceux qui peuvent s'assoir le fassent et que ceux qui peuvent se taire pour m'entendre un peu le fassent aussi, a-t-il demandé avant de lancer: "c'est de vous dont j'ai besoin et de vous seuls".
Lorsqu’il eut terminé de défendre le premier bilan de ses activités à la tête des Républicains, Nicolas Sarkozy a évoqué la situation de la Grèce. "M. Hollande explique qu'il faut obtenir un compromis, mais pas avec n'importe qui et pas n'importe quel compromis", a-t-il expliqué, insistant sur la démission de M. Tsipras dans le cas où le peuple accepterait la proposition des créanciers. A l’inverse, s’ils la refusent, "M. Tsipras ne pourra plus négocier, c'est l'impasse garantie", a-t-il déclaré. Puis celui qui a fait grincer quelques dents en déclarant dans les colonnes du Monde il y a quelques jours, qu’il faudrait se pencher davantage sur l’Union européenne que sur la Grèce, a réitéré ses propos: "La question est moins de savoir comment on protège la Grèce que de savoir comment on protège les dix-huit autres nations de la zone euro […] Je demande un président du gouvernement économique pour discuter avec la banque centrale", a-t-il poursuivit, estimant que "c’est humiliant pour l'Europe de devoir demander l'autorisation du FMI" pour aider la Grèce et qu’il faudrait créer "un fonds monétaire européen".
Lors de ses allocutions, Nicolas Sarkozy ne manque jamais de glisser un petit mot gentil à l’égard de François Hollande, qu’il surnomme parfois "le président Moi je": "Nous assistons à un spectacle consternant: la Grèce s'effondre, un premier ministre d'extrême-gauche fait n'importe quoi et c'est le moment que choisit M. Hollande pour se déchirer avec Mme Merkel". L’ancien président de la République, balayé de la scène politique après un seul mandat, s’est également permis de donner un conseil à son successeur: "Le leadership, ce n'est pas un droit, c'est un devoir: le président de la France a le devoir d'entraîner ses partenaires européens derrière lui".
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