Nicolas Sarkozy : ses propos sur le mariage pour tous font régir à gauche et à droite
Lors d'un meeting organisé samedi 15 à Paris, Nicolas Sarkozy a clarifié sa position sur le Mariage pour tous. "La loi Taubira devra être réécrite de fond en comble, abrogée pour en faire une autre", a déclaré le candidat à la présidence de l'UMP. "Ça ne sert à rien de dire qu'on est contre la GPA et la PMA si on n'abroge pas la loi Taubira", a-t-il ajouté.
Une position qui a fait réagir tout le week-end, aussi bien à gauche qu'à droite. Hervé Mariton, également candidat à la présidence de l'UMP s'est indigné "c'est une manœuvre électorale pour me siphonner des voix", notant au passage "le maintien du mot +mariage+ pour les homosexuels" dans les propos de Nicolas Sarkozy. Dimanche 16, Bruno Le Maire (opposé à une abrogation) a, quant à lui, réaffirmé sa volonté de ne "pas traiter les Français comme autant de clientèles". Pour François Fillon, la loi sur le Mariage pour tous "ne pourra pas être abrogée pour des raisons juridiques, le Conseil constitutionnel s'y opposera, il y a des droits qui ont été créés" a-t-il déclaré au micro de BFMTV.
Récemment, Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire de l'UMP, avait fait par de son intention de ne pas toucher à la loi Taubira.
A gauche, les attaques se sont faites plus dures contre l'ancien président de la République. Pour Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, Nicolas Sarkozy, par son discours, a fait son "coming-out homophobe". Côté gouvernement, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a raillé le candidat à la présidence de l'UMP, estimant que "lorsqu'on a des convictions, on fait en sorte que la foule s'y rallie, on n'épouse pas les convictions de la foule". Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a pour sa part observé sur le plateau de l'émission C/Politique sur France 5 que "la droite nous a accoutumés à nous promettre des remises en cause de tous les progrès de société. Elle nous avait promis de remettre en cause la loi Veil sur l'IVG, elle ne l'a pas fait, elle avait promis de revenir sur le Pacs, elle ne l'a pas fait, elle avait promis de revenir sur la peine de mort et elle ne l'a pas fait".
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