Nicolas Sarkozy va présenter un texte sur les orientations qu'il engagera
Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a annoncé ce samedi 13 novembre devant le Conseil national de son parti qu'il présenterait dimanche 14 "un texte" sur les orientations qui l'"engagera" et sera "soumis au vote des adhérents en avril". Lors de ce Conseil national, sorte de parlement du parti réuni Porte de Versailles à Paris, "nous allons débattre en profondeur sur des questions qui n'ont pas été tranchées par souci légitime de compromis", a également expliqué Nicolas Sarkozy.
Depuis son élection en novembre 2014 à la présidence du parti, UMP rebaptisée depuis Les Républicains, "il a fallu apaiser, reconstruire, rassembler. Ca n'a pas été facile, ce fut un long chemin. Il a fallu une patience dont je m'ignorais avoir la capacité", a-t-il ironisé. Désormais, a jugé le président de LR, "il est venu le temps de dire qui nous sommes, ce que nous voulons. Aucun sujet ne doit être tabou (...) Il faut clarifier notre philosophie politique et préciser nos orientations. Je présenterai demain (dimanche) un texte qui m'engagera. Je prendrai mes responsabilités". "Vous ne serez pas déçus", a-t-il lancé, à propos d'un texte qui s'interrogera notamment sur "la place de la Nation".
A neuf mois de la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy a ainsi défendu l'idée pour son parti d'un "projet collectif", plutôt que "d'attendre que chaque candidat présente le sien". "Un parti politique n'est pas un club de supporters", a-t-il insisté. Son "texte" sera soumis aux comités départementaux pour amendements, puis le bureau politique (gouvernement du parti) en fera la synthèse et "tous nos adhérents (240.000 officiellement à jour de cotisations) auront à se prononcer par vote en avril", selon lui. "Ce n'est pas un programme de gouvernement. Ca viendra en son temps, au printemps", a également affirmé l'ex-chef de l'Etat, sans plus de précisions.
Le président de LR a par ailleurs plaidé pour "déconnecter les élections législatives (de 2017) de la primaire", en donnant les investitures "au printemps, pour débarrasser la primaire de la logique" des législatives, évoquant le mois de "juin". "Il ne faut pas mettre les parlementaires et les candidats otages des primaires", a-t-il estimé, devant Alain Juppé, candidat à la primaire, et Bruno Le Maire, futur candidat, tous deux partisans d'attendre le résultat de la primaire de novembre pour délivrer les investitures. François Fillon, attendu pour l'heure du déjeuner et à la tribune d'ici la fin de la journée, est sur la même ligne qu'eux.
Dans son intervention, le président de LR avait invité par avance les adhérents à "réserver critiques et parfois (leurs) sifflets à (leurs) adversaires politiques", dans une allusion aux sifflets ayant parfois visé par le passé François Fillon et Alain Juppé. Il n'est pas prévu que ce dernier s'exprime lors de ce Conseil national.
A 15 mois de la présidentielle, Nathalie Kosciusko-Morizet, récemment évincée de son poste de numéro deux après des désaccords récurrents avec Nicolas Sarkozy, a jugé qu'"un homme seul n'incarnera ni la sagesse, ni l'énergie, ni le courage, ni le renouveau, ni la providence" et que "l'exercice démocratique, ouvert, transparent et pluraliste (...) fera la force de notre candidat". Mais "un mouvement politique en ordre, c'est un mouvement qui a une direction", a répliqué Nicolas Sarkozy.
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