Paca : Christian Estrosi vainqueur face à Marion Maréchal-Le Pen
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, candidat Les Républicains vainqueur dimanche, a estimé que ses électeurs avaient "tous ensemble refusé l'affront national", en le choisissant au détriment de la candidate du Front national Marion Maréchal Le Pen.
"Avec cette victoire, nous avons déjoué tous les pronostics et nous l'avons emporté en dépit d'une campagne où rien ne nous a été épargné", a déclaré le maire de Nice dans son allocution au soir du deuxième tour. "C'est la victoire d'un grand peuple, qui une fois de plus a montré sa capacité à déjouer l'imposture, refuser les diktats, et a montré sa capacité de résistance", a-t-il poursuivi.
"Que soient remerciés celles et ceux à gauche qui ont fait le sacrifice de leur présence au sein de l'hémicycle régional pour permettre le triomphe des idéaux républicains que nous avons en partage", a-t-il déclaré, en faisant référence à la liste de gauche qui, arrivée 3e au premier tour, s'était retirée à la demande de la direction du PS. "Je sais que, par leur vote, ils n'ont pas abdiqué leurs convictions mais qu'ils ont su faire prévaloir l'intérêt général. Vis-à-vis de ceux-ci, je sais la responsabilité qui pèse sur mes épaules de ne pas trahir ces idéaux républicains".
"Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs", a estimé de son côté la tête de liste frontiste en Paca Marion Maréchal-Le Pen, assurant qu'il n'y avait "pas de plafond de verre" au score du FN. "Au nom des valeurs de la République, ils auront sabordé la démocratie. Gagner à 10 contre un n'est pas autre chose qu'une défaite. Tout aura été fait, calomnie, mensonge, clientélisme, communautarisme et je vous en passe", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen, battue avec 45 à 46,5% des voix par le candidat de la droite et du centre Christian Estrosi (53,5 à 55%) qui a bénéficié du désistement de la gauche.
"Le plafond de verre n'existe pas", a-t-elle ajouté. "Ce soi-disant plafond de verre était de 25% en 2010 il est de 48% aujourd'hui. Combien demain?"
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