PACA : Jean-Marie Le Pen appelle ses "amis" à soutenir Marion Maréchal-Le Pen

A moins de deux mois des élections régionales, Jean-Marie Le Pen a appelé ses fidèles à soutenir sa petite-fille en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un appel qui pourrait lui permettre de conserver des soutiens dans la région, même si le fondateur du FN s'en défend.

Mis au ban du Front national, Jean-Marie Le Pen a pourtant appelé ce vendredi ses "amis" à soutenir sa petite fille, tête de liste du parti frontiste aux prochaines élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce qui semble définitivement écarter le risque de candidature dissidente de la part de Jean-Marie Le Pen, un temps crainte par le FN.

Lors de la dernière séance plénière du conseil régional, au sein duquel siège encore Jean-Marie Le Pen, il a déclaré: "l'élection régionale de décembre peut et doit donner le signal d'alerte en donnant la majorité à la liste de Marion Maréchal-Le Pen, qui saura réunir derrière elle tous les patriotes et en particulier mes courageux amis, auxquels je demande de se rallier dans l'intérêt supérieur de la région Paca et de la France".

Un appel à l'union qui pourrait permettre à Jean-Marie Le Pen de garder à certains de ses proches une place sur la liste FN. Cela alors que depuis le début de la crise au sein du parti et de la famille Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen fait office de médiateur entre le père et la fille.

Après avoir menacé un temps d'une scission totale avec le parti qu'il a créé, Jean-Marie Le Pen semble avoir changé son fusil d'épaule et préférer tenter d'influer sur le FN, contre la nouvelle ligne défendue par Marine Le Pen.

Après avoir lancé son appel, Jean-Marie Le Pen a déjeuné avec sa petite-fille. Il se défend cependant d'avoir "négocié" des places sur la liste avec elle, préférant dire qu'il lui a "donné des conseils". Des conseils que serait bien avisée de suivre Marion Maréchal-Le Pen à en croire le conseiller régional Laurent Comas, proche du "Menhir" et suspendu du FN. Sans parler de liste dissidente, il a annoncé une "riposte" et que Marion Maréchal-Le Pen "pourra dire adieu à la région" en cas d'échec dans la constitution des listes.