Paris : l'élue France insoumise Danielle Simonnet occupe un logement RIVP loué très en-dessous du prix du marché
Les fidèles de Jean-Luc Mélenchon font polémique, nouvel épisode. Après le HLM de Raquel Garrido et Alexis Corbière, c'est au tour de l'élue de la France insoumise Danielle Simonnet d'être épinglée pour son appartement parisien. Celui-ci est ainsi loué au couple Simonnet par la RIVP (la régie gérant les logements sociaux du patrimoine de la Ville de Paris) à un prix très en-dessous du marché: 1.300 euros par mois pour 83m², selon Le Parisien qui révèle l'information. Et ce alors que l'élue émarge à plus de 4.000 euros brut mensuels en tant que conseillère de Paris.
Dans le détail, le journal de la capitale avance que le logement qu'occupe cette fidèle de Jean-Luc Mélenchon -elle a par exemple été membre de son cabinet de ministre délégué à l'enseignement professionnel dès 2000- est ainsi situé dans le quartier assez prisé de Saint-Fargeau, dans le 20e arrondissement, et est doté d'un balcon. Des détails qui ont leur importance pour définir la valeur locative du bien. Après vérification, ce type d'appartement dans ce quartier se loue ainsi au minimum 1700 euros par mois et peut dépasser les 2.000 euros.
Construit grâce à des subventions publiques et géré par la RIVP, le petit nid de l'élue Insoumise n'est toutefois pas un logement social. Il relève ainsi des "loyers libres", qui ne sont pas soumis à enquête de revenu ou plafonnement de ressource mais sont tout de même loués de 30% à 40% moins cher que les prix du marché (environ 35% en ce qui concerner Madame Simonnet). Et sont ainsi très recherchés. Le Parisien note au passage que l'élue a dû attendre "moins d'un an" pour l'obtenir, en 2003, alors qu'elle était déjà logée dans le parc de la RIVP mais dans un logement moins grand.
Celle qui est active dans la politique parisienne depuis des décennies (elle a commencé à militer avec Jean-Christophe Cambadélis à la fin des années 1980) a-t-elle bénéficié de son réseau pour se voir attribuer le logement? Elle explique en tout cas qu'elle ne "veux pas (se) loger dans le privé" car ce serait "enrichir un propriétaire privé et participer à la spéculation immobilière".
Quoiqu'il en soit l'affaire gêne du côté des la mairie de Paris. Anne Hidalgo estimait ainsi, en 2014, qu'aucun élu de la capitale ne devait être "locataire d'un logement attribué par la Ville ou un de ses bailleurs", comme c'est le cas de l'appartement de madame Simonnet puisque géré par la RIVP. "Son appartement n’est pas de la catégorie HLM mais un loyer libre", a préféré éluder l'adjoint PCF au logement Ian Brossat. Tout en concédant que "les citoyens parisiens comprennent de moins en moins que des élus parisiens vivent en logement social".
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