Paris Plages : grosse polémique autour de la journée "Tel Aviv sur Seine"
La polémique court aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les couloirs du Conseil municipal de la Ville de Paris. En cause: la tenue, le 13 août prochain, d'une journée spéciale de Paris-Plages intitulée "Tel Aviv sur Seine" et consacrée à Tel-Aviv, célèbre ville côtière israélienne.
Les détracteurs de cet événement dénoncent la politique de colonisation d'Israël et mettent en avant la récente attaque perpétrée par des extrémistes contre des Palestiniens lors de laquelle un bébé et son père sont morts dans l'incendie de leur maison. La conseillère de Paris Danielle Simonnet (Parti de Gauche) a dénoncé samedi 8 "l'indécence" de cet évènement. "Tout juste une année après les massacres sur la bande de Gaza par l'Etat et l'armée israélienne et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation avec les drames que l'on connaît, la Ville de Paris ose organiser dans le cadre de ses partenariats culturels avec les grandes villes du monde une journée mettant à l'honneur Tel Aviv et ses ambiances festives à Paris Plages", a déclaré l'élue.
Le sujet, brûlant, est l'occasion de lire des messages d'opposition "classiques" et constructifs mais aussi de nombreux commentaires parfois très agressifs ou antisémites sur les réseaux sociaux.
Du côté de la maire de Paris, on insiste sur le fait que Tel-Aviv est une ville "progressiste et moderne", et on rappelle que des partenariats existent aussi entre Paris et des villes palestiniennes.
"Nous refusons les amalgames entre la politique de colonisation brutale du gouvernement israélien et la ville de Tel-Aviv qui est une ville progressiste, symbole de paix et de tolérance", a déclaré Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo. "La population n'a pas à être punie pour la politique colonisatrice de son gouvernement", a-t-il insisté. Pour la mairie de Paris, "le plus efficace est de soutenir et mettre en avant ceux qui œuvrent pour la paix".
Pour sa part, Anne Hidalgo a appelé à "l'apaisement" et a souhaité "que les responsables politiques prennent leurs responsabilités et n'enveniment pas la polémique" tout en précisant que cet évènement ne serait pas annulé malgré la polémique.
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